Parmi les familles juives sottevillaises déportées et exterminées pendant la Seconde Guerre Mondiale, un hommage est rendu à deux d’entre-elles : Onze « Stolpersteine » (pavés de laiton) conçus par l’artiste berlinois Gunter Demnig ont été incrustés en septembre 2020 dans les trottoirs des rues du Cours et Armand Carrel, là où elles habitaient.
28 autres pavés ont été implantés à Rouen. Cette opération a été réalisée à l’initiative de l’association Pavés de Mémoire, qui entretient le souvenir des victimes du nazisme dans la Métropole de Rouen.
Moïse et Perla Kavayéro habitaient au 48 rue du Cours. Ils avaient cinq enfants: Sarah, 19 ans, Esther, 17 ans, Elie, 14 ans, Diamante, 10 ans et Suzanne, 6 ans. La famille vivait avec la grand-mère, Estéréa Goarguir. Au cours de la grande rafle de début 1943 destinée à liquider tous les juifs de Seine-Inférieure, ils ont été déportés à Auschwitz le 11 février par 1e convoi 47. Aucun n’a survécu. ► Biographie complète
Jacques Cohen, 60 ans, et Mathilde Cohen, 37 ans, vivaient avec leur fils Victor au 35 rue Armand-Carrel. En tant que personnes étrangères, originaires de Thessalonique, les parents ont été assignés à résidence à Formerie, dans I’Oise. Après avoir passé son certificat d’études à Sotteville, Victor est resté seul quelque temps puis a rejoint ses parents en juillet 1942. Ils ont tous été déportés : d’abord le père par le convoi 49 du 2 mars 1943, puis Mathilde et Victor par le convoi 66 du 20 janvier 1944. ► Biographie complète
Les textes sont d’après Daniel Andrieu dans le livre « Sotteville, la place publique ».
NOBLE INITIATIVE pour ces « Stolpersteine ». D’autant que le mot «assassinée ou assassiné» prend un autre sens par rapport à déportée ou déporté. Espérant que le vandalisme ou autre islamisme ne passera pas par là.
Remarquable initiative ! En allant vers le jardin des Plantes, je suis passé rue Armand Carrel au n° 35 mais je n’ai pas trouvé les pavés sur la famille Cohen ?
Effectivement. On sait que la famille Cohen habitait au numéro 35, mais ce n’est pas ici que les pavés ont été posés. Il y a sans doute une raison… Peut-être aussi que la rue a été renumérotée et que les pavés sont à l’ancien numéro 35.
http://eriac.univ-rouen.fr/paves-de-memoire-stolpersteine-a-rouen-et-a-sotteville-les-rouen/
La réponse est ici : c’est au n°9 de la rue Armand Carrel
Ayant été en contact avec l’association Pavés de mémoire pour mes recherches sur le sujet, ils m’ont indiqué qu’effectivement plusieurs adresses ne sont pas en adéquation avec celles qu’on a aujourd’hui car tout simplement les tracés des rues ont été modifiés suite aux bombardements de la Seconde Guerre Mondiale et aux travaux de reconstruction qui ont suivi. Donc ici les pavés ont été placés à l’endroit où était auparavant le numéro 35, qui correspond aujourd’hui au numéro 9. C’est un travail passionnant qui a été mené et une initiative que je salue !
Merci pour ces précisions !
Jacques Cohen est déporté par le convoi n°49 du 2 mars 1943
Effectivement. Merci d’avoir corrigé l’erreur. Je l’ai modifié dans l’article.
Source : https://stolpersteine-guide.de/map/biografie/3119/famille-cohen
Laurent
article très touchant