Le cinéma Trianon a été construit au début des années 30 par Robert Godard sur le terrain de George et Berthe Dudouit. Ils deviendront gérants du cinéma pouvant accueillir 746 spectateurs. Pour fêter son ouverture le jeudi 14 novembre 1932, une séance gratuite était offerte aux enfants.
C’est le 7ème cinéma de Sotteville. Bien que n’ayant plus cette fonction, deux sont encore visibles : Le Voltaire et le Jean Jaurès. Les autres n’ont pas survécu à la seconde guerre mondiale ou ont eu une courte carrière : Pathé-Cinéma rue Boieldieu, Le Majestic sottevillais rue Garibaldi, l’Étoile Belge et le Renaissance rue de la République, situé dans les locaux de la Maison du Peuple.

▲ Avant-guerre ▼ En 2022

En 1945, c’est le fils, Roland Dudouit, qui reprend la direction.
En décembre 1964, le cinéma Trianon ferme. Il est racheté par la Ville, qui lui ajoute une scène, réduisant la capacité à 400 places. C’est André Leroy qui gère la salle.
En 1975, Victor Lanoux joue Pierre Ladatte, homme politique qui tient un meeting sur la scène du Trianon dans le film « Adieu poulet » de Pierre Granier.
En 1978, la Maison des Jeunes et de la Culture organise un premier concert. Ils s’enchaîneront ensuite. En septembre 1981, le ciné-club de la MJC est transféré au Trianon, animé par Olivier Desjardin, qui est depuis plus de trente ans le directeur technique de Viva Cité, et Daniel Andrieu. Ce dernier étant directeur de la MJC, devenue Maison Pour Tous, il est nommé directeur des affaires culturelles par la nouvelle municipalité en 1989 et pilote le projet de reconversion de la salle.
C’est ainsi que, sur les plans de l’architecte Christian Mahé, les travaux débutent en avril 1991.
La salle est entièrement rénovée, un balcon ajouté et un espace modulable aménagé de sorte qu’une centaine de sièges se glissent sous les gradins fixes.
Inauguré le 21 janvier 1992, l’ancien cinéma est devenu une salle de concert réputée, affiliée au réseau des salles régionales et renommé « Trianon Transatlantique », en référence à sa construction qui date de la grande époque des paquebots, et aux marins diésélistes recrutés par les Chemins de Fer lors du passage de la vapeur au diésel. Franck Feret, directeur, et la compagnie Mélodie Théâtre, qui était en résidence au Trianon de l’inauguration jusqu’en 1995, ont donné l’élan vital à cette salle de spectacle.
Revenons maintenant en images sur l’évolution du Trianon…
Le film « L’assaut » était à l’affiche en 1936 :

L’état du Trianon avant sa rénovation du début des années 90 :

Le Trianon Transatlantique en 2022 :

L’intérieur de la salle, avant et après la rénovation :


Comme d’habitude, voici pour finir un montage reposant sur deux photos d’époques différentes :

Textes d’après Sotteville, la place publique
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Joli reportage. Bravo à vous.
Grand merci pour ce reportage et les photos.Cordialement
Intéressant ! Je suis allé plusieurs fois dans ce cinéma qui avait été en partie détruit le 19 avril 44. J’habitais 44 rue Léon Salva ( aujourd’hui Gilles Bouvier ) Puis rue de la République , jusque en 1975 .Merci pour toutes vos informations
J’aime beaucoup le film Adieu Poulet, je savais évidemment qu’il avait été tourné à Rouen. Mais vous venez de m’apprendre qu’une scène avait été tournée au Trianon. Vivement que je puisse revoir cette scène.
Parmi les attributions de cette salle, elle accueillait en fin d’année scolaire, dans les années 70, une fête de l’Ecole de musique Ernest Renan, avec remise de médailles et mini concert.
Merci à vous pour ce beau reportage et félicitations pour ce que vous faites
Merci à tous pour vos commentaires et encouragements !
Laurent