Cet hospice et ses dépendances ont été construits en 1911 par la Ville sur le terrain qu’elle a été acheté vers 1908 à Mme Georges Petit, propriétaire à l’époque de ce qui restait de l’immense domaine boisé des Marettes (d’où l’appellation actuelle de « Centre Hospitalier du Bois Petit » qui remémore l’origine de ce site) et du château sur lequel il se trouvait.
Cette structure située avenue de la Libération (qui était l’avenue de la Fraternité à l’époque) a été inaugurée le 7 avril 1912 par Ernest Gahineau, le maire de l’époque, en compagnie de l’architecte des lieux Armand Lequeux…
Commençons la série de photos par un avant/après de la façade du bâtiment historique, qui vient d’ailleurs d’être rénové et agrandi (seuls les murs extérieurs ont été conservés)…
Vu dans l’autre sens, le bâtiment historique reconstruit et inauguré en 2017 sous le nom d’ « Orée du Bois » comprend la nouvelle entrée du Centre Hospitalier du Bois Petit :
Il ne représente qu’une partie du Centre Hospitalier du Bois Petit, puisqu’au fil des décennies, plusieurs autres résidences ont aussi été construites pour accueillir plus de personnes et dans de meilleures conditions.
Ce bâtiment a bien sûr été réaménagé plusieurs fois, en particulier avec l’apparition des chambres individuelles, car à l’origine, il n’y avait que des dortoirs…
Un peu spartiate, la cuisine était pourtant suffisante pour confectionner les repas de la centaine de résidents que comptait l’hospice à son ouverture…
Véritable progrès social pour l’époque, l’hospice était réservé à l’époque aux sottevillais âgés et nécessiteux.
Pour permettre à l’hospice de vivre en relative autarcie, les malades les plus valides travaillaient par exemple dans le parc qui comprenait, entre autres, un verger. Celui-ci vient d’être recréé exactement au même endroit :
Le linge était lavé dans la buanderie, caractérisée par le séchoir à l’étage. Aujourd’hui, elle abrite le bureau des services techniques du CH du Bois Petit :
Également toujours visible, la porcherie permettait la production interne de viande. Elle est entourée de chênes dont les glands nourrissaient les cochons. Du circuit ultra-court !
Enfin, il faut se rendre à l’évidence que dans ce genre d’établissement, une morgue était nécessaire. Elle sert aujourd’hui de remise :
Il est aussi à noter que, pendant la seconde guerre mondiale, la mairie a été anéantie par le bombardement du 19 avril 1944. Elle a été transférée dans la grande salle de l’Hospice, puis une mairie provisoire a été construite dans la cour de l’Hospice (ouverture le 15 avril 1946), jusqu’à l’inauguration de l’actuel Hôtel de Ville en 1971.
Pour la petite surprise finale, revenons sur les deux premières photos de la façade, prises sous le même angle à un siècle d’écart et fusionnons-les…
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que de bons souvenirs , ma tante y a travaillé toute sa vie , elle avait une chambre au premier étage . et nous , nous habitopns en face dans la baraquement jaune jumelé avec la poste . Merci beaucoup ça me fait énormément laisir
Très beau travail Laurent! Bravo à toi!
Le bâtiment de la morgue (en photo) avait toujours cette fonction lors du décès de mon père en 2002.
Quant aux chambres individuelles, elles sont récentes : mon père a d’abord séjourné en chambre double vers 1995.
Je me permets un petit rappel syntaxique :
Les « vieux » Sottevillais appelaient cet établissement « hospice civil » par opposition à « chez les Sœurs » qui désignait la résidence Saint Joseph située rue de Paris, tenue par des religieuses.
Très bonne remarque qui met en valeur l’importance de la précision des noms !