La construction de l’église Notre-Dame de Lourdes a été initiée par l’Abbé Lemaire vers 1910, suite l’augmentation de la population dans le quartier des Bruyères.
Elle se situe au 51 rue du Madrillet à Sotteville-lès-Rouen.

À cause de ses fondations qui se trouvent 6 mètres sous le niveau de la rue du Madrillet, dans une ancienne carrière, l’architecte havrais Nasousky lui a donné un style architectural unique, sur 2 étages, rare dans la région.

Sa construction ayant débuté pendant la Première Guerre mondiale, elle est également dédiée aux soldats morts au front, caractéristique particulièrement perceptible dans la crypte, où des portraits de soldats sont insérés dans les vitraux.

Grâce aux dons de 6000 fidèles du diocèse de Rouen, le projet a pu voir le jour, même si ce n’est pas le plan initial qui a été retenu, trop coûteux, qui se voulait être dans l’esprit de la basilique de Lourdes. Malgré un budget plus raisonnable, la construction de l’église ne s’est faite que progressivement, étape par étape, à mesure que les financements se concrétisaient. C’est ce à quoi nous allons nous attacher aujourd’hui, mais vous pouvez aussi revoir la présentation générale de l’église…

▲ 8 octobre 1916 : Pose de la première pierre par Mgr Dubois, Archevêque de Rouen

▲ Les fondations de l’église, en contrebas de la rue du Madrillet

▲ La chapelle provisoire, qui deviendra la crypte, a été bénie le 19 septembre 1918. Elle servit jusqu’à la construction de l’église supérieure en 1926. Sa longueur fut réduite à ce moment-là pour y installer des salles dans la partie libérée

▲ Puis l’église supérieure a été construite au-dessus de la crypte, après renforcement des fondations et construction des cloitres. Le 10 octobre 1926 l’église est bénie, sans son clocher, par Mgr Dubois de la Villerabel

▲ Lors du déménagement du cimetière Saint-Sever, du jardin des Plantes à son emplacement actuel, le calvaire a été offert par la ville de Rouen. Il a été installé dans la cour, à droite de l’église, puis béni en septembre 1921.
À l’arrière-plan, le presbytère, et la sacristie au dernier étage, ont été achevés en 1922.

▲ Mais le calvaire a été démonté en 1998 pour des raisons de sécurité. Le socle est resté vacant de nombreuses années, puis c’est une statue du Christ Rédempteur qui l’occupe depuis 2021, bénie le 3 juillet.

▲ Une grotte, réplique de celle de Massabielle à Lourdes, est construite au chevet de l’église, obstruant deux vitraux de la crypte, puisqu’elle y est adossée. La grotte et la statue de la Vierge sont bénies le 9 octobre 1927

▲ Le clocher ajouré n’a été construit qu’en 1928, puis béni le 6 octobre 1929, en même temps que les trois cloches. Le logement du sacristain a été aménagé à la base du clocher

▲ La commission de sécurité réclamant une issue de secours, une chapelle latérale et un escalier ont été ajoutés en 1950

▲ En 1944, la carrière existait toujours…

En 1982, la fragile dentelle de ciment du clocher, a commencé à s’effriter à la sortie d’un mariage, lorsque les cloches sonnaient à la volée. Elles se sont donc tues les années suivantes…
Afin de financer la reconstruction du clocher, le terrain situé à l’arrière de l’église a été vendu à la Ville, pour faire partie intégrante du complexe sportif Jacques Anquetil en projet.
En 1987, l’église avait son clocher tout neuf !

▲ Après remblaiement de la carrière, l’aménagement du complexe sportif Jacques Anquetil est à l’étude à la fin des années 80

▲ La crypte et ses vitraux ont été rénovés entre 2005 et 2008. Vous pouvez aussi revoir l’article sur la crypte rénovée

▲ L’église aujourd’hui

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