Le passage d’eau d’Eauplet reliait Sotteville à Bonsecours, de l’autre côté de la Seine.
Il a existé depuis la Révolution, a connu une forte activité à la grande époque industrielle du XIXème siècle et a cessé ses traversées en 1987.
Un peu plus en amont, il existait deux autres passages officiels : Celui d’Amfreville vers Sotteville et Saint-Etienne et celui de Saint-Adrien qui reliait Belbeuf à Saint-Etienne.
À l’époque de cette carte postale (début du XXème siècle), c’était une simple barque à rames qui faisait traverser les personnes et leurs bicyclettes d’une rive à l’autre. À côté de la cale d’où elles embarquaient, on aperçoit aussi le plongeoir d’une société de natation. Et oui, à cette époque on se baignait dans la Seine, la piscine municipale à ciel ouvert (au stade) n’ayant été construite qu’en 1937.
Aujourd’hui, le passage d’eau n’existe plus et la cale a disparu elle aussi.
D’ailleurs, comment se fait-il que la Seine ne soit plus là sur cette photo récente, pourtant prise au même endroit, le chemin du Halage servant de repère ? Comment se fait-il que des vaches Highland ruminent à l’ombre des arbres, là où le brave passeur ramait quelques décennies plus tôt ?
Comme on a pu déjà le voir, l’île du Jonquay a été rattachée à la rive dans les années 70. La vue aérienne ci-dessous est très parlante : La cale se trouverait aujourd’hui dans le remblai qui a comblé le bras de Seine entre la rive et l’île. Le bord de la Seine a donc été déplacé de quelques dizaines de mètres.
Sur cette photo, on distingue aussi, juste au-dessus de la cale, l’embarcadère qui lui a succédé et qui a été déplacé sur la « nouvelle rive » quand le remblaiement a été terminé. De même, on voit en face (côté Bonsecours) le ponton auquel le bac accostait après la traversée.
Bien sûr, les bateaux se sont modernisés petit-à-petit et c’est sur la vedette à moteur nommée « AM3 » que les derniers passagers ont traversé la Seine ici, en 1987.
Aujourd’hui, l’AM3 est visible au Musée maritime fluvial et portuaire de Rouen (sans sa cabine de pilotage), en attente de mécène, car une procédure en vue de sa restauration est engagée :
Je l’ai empruntée en juin ou juillet 1975 pour me rendre à un entretien d’embauche aux Coopérateurs de Normandie à Bonsecours. Pour l’anecdote, à cette époque, j’avais le choix entre trois emplois potentiels…
reportage absolument parfait. très bon travail d’investigation. merci Laurent
On apprend beaucoup sur Sotteville. Merci pour ce témoignage. (ludovic Freppaz)
Bonjour,
Merci pour les souvenirs. Je me souviens l’avoir souvent emprunté dans les années 50 pour aller à pied sur Bonsecours.Une embarcation similaire en face le pont de Quatre Mares pour aller sur Amfreville.
Merci.
une copine habitait a coté du bar les maronniers et moi eauplet jjj empruntais la vedette regulierement que de bons souvenirs