Le Musée départemental breton de Quimper a mis en ligne fin juin 2020 un fonds de clichés sur plaques de verre qui date de la fin du XIXe siècle et début du XXe et nous a gentiment autorisé à en publier certaines.
La majorité de ces photos semble avoir été prises par André Le Chat (quelques-unes ayant pu être prises par son fils Joseph).
Né à Lorient le 14 janvier 1858, André Le Chat a été diplômé de l’École Centrale à Paris et devient ingénieur des Chemins de fer de l’État. En 1894, il s’installe à Sotteville-lès-Rouen.
Passionné de photographie, André Le Chat avait pour sujets favoris les chemins de fer, l’architecture, les voyages et les costumes traditionnels bretons (la famille de sa femme, Virginie Alavoine, ayant une résidence à Bénodet).
Il meurt à Sotteville le 30 avril 1919.
Ces photos ont été prises entre 1890 à 1919, mais ce sont surtout celles réalisées (ou qui semblent pour certaines) à Sotteville qui nous intéressent ici. Nous verrons plus tard la construction du pont aux Anglais, les bords de Seine, la crue de 1910… mais voici une première série réalisée sur son lieu de travail, aux ateliers Buddicom (qui ne s’appelaient plus comme ça officiellement puisque cédés à la Compagnie de l’Ouest en 1860, mais le nom est tout de même resté).
Si certaines personnes issues de familles cheminotes sont capables de donner plus de précisions sur ces photos, elles seront les bienvenues ! En effet, l’essentiel de ces bâtiments et installations ayant été bombardés pendant la seconde guerre mondiale, les repères pour retrouver leur emplacement sont inexistants…
Vue sur la colline de Bonsecours avec la Basilique et à sa gauche le tracé oblique du funiculaire. Entre la Seine (bordée d’arbres) et les voies ferrées se trouvent les prairies de Sotteville, qui deviendront la zone industrielle.
Sortie des ateliers Buddicom (qui se trouvaient en contre-bas de la route) :
« Atelier N°2 – Marteaux Pilons »
Il a neigé. La Seine en crue inonde les praires de Sotteville (certainement en 1910) :
Toujours le même jour : la gare de Sotteville :
Sous l’angle opposé, la passerelle de la gare, un beau jour cette fois puisque les dames ont leurs ombrelles. Si c’étaient des parapluies, les gens ne poseraient certainement pas de la sorte…
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très belle trouvaille , bravo pour ces beaux documents
Moi j’ai travaillé « au petit entretien « en 64 65 avant mon service militaire ( le bagne »comme il était appelé car parait-il on envoyait les ouvriers pour les punir.J’étais très heureux de revoir ces photos mais je pensais y voir mon atelier et l’atelier ou l’on réparait les wagons (de l’autre côté de la route )voici mes coordonnées
Bonjour,
Il ne s’agit là que de quelques photos, qui plus est datant du début du XXème siècle. Tout a changé, les bombardements étant aussi passés par là… De ce fait les photos sont assez rares et si vous en avez elles seront les bienvenues…
Laurent
Encore une fois un site toujours aussi passionnant. Un beau témoignage du passé.
Bonjour,
Je me souviens sur la première photo d’une configuration similaire qui persista après la 2eme guerre mondiale jusqu’aux années 60 où le triage de Sotteville s’est modernisé.
Les bâtiments, ceux sont le petit entretien (PE) où Martial a raison, surnommé le bague.Cet atelier réparait les wagons, travail pas fortement intéressant. Je l’ai fréquenté avant de partir à la conduite en 1961.
Devant on aperçoit la bute de lancement. du triage RA (régime accéléré). Tout cela fut remanié avec la création du triage le long du boulevard industriel que les agents de conduite appelaient la voie 104 où les jeunes mécaniciens ont passé plusieurs jours au transport des matériaux (ballast, traverses, et tassement des voies); Avec comme locomotives les 140C du dépôt de Sotteville La butte de lancement RA fut transférée à la hauteur du pont de quatre Mares.
Beaucoup de souvenirs
Merci.