Située rue Raspail, la ferme Levacher était l’une des plus importantes de Sotteville. Elle comprenait des étables, une grange, une réserve, une laiterie, une grande cour et un corps d’habitation. Le cheptel était composé de 31 vaches et 4 chevaux. On y fabriquait du beurre, et le lait frais était vendu chaque jour, directement aux sottevillais.
Les pâtures et cultures étaient situées en bord de Seine (actuelle zone industrielle) et en ville sur des terrains aujourd’hui urbanisés.
Grâce à ces deux avant/après, vous découvrirez bien sûr la ferme Levacher, mais aussi la transformation de la rue Raspail :
1 ► L’entrée de la ferme et la maison vue depuis le rue. Le coin de la cour de l’école Franklin-Raspail et l’immeuble Gascogne occupent maintenant cet emplacement :
2 ► Vue depuis l’intérieur de la cour de la ferme. On est toujours aujourd’hui à l’intérieur de la cour, mais de l’école !
La maison que l’on voit de l’autre côté de la route à travers le portail existe toujours (et celles derrière aussi), c’est ce point commun aux deux époques qui sert de repère.
Une superposition des photos qu’un siècle sépare donne une surprenante image anachronique. Cependant, la maison d’en face parait un peu plus éloignée : en effet, la rue Raspail a été élargie :
Pour encore mieux se rendre compte de la situation, voici une photo aérienne de 1946 : On retrouve bien la ferme Levacher et elle ne semble d’ailleurs pas avoir subi les ravages des bombardements (pourtant violents dans le quartier). Elle sera tout de même démolie pour l’élargissement de la rue et la construction de la « Zone Verte », ensemble de 7 immeubles et 2 écoles.
Les angles de vue des photos précédentes sont représentés en bleu.
Petit saut d’une décennie avec cette photo de 1956 : On observe toujours la ferme Levacher ainsi que quelques maisons (mais leurs jours sont comptés) dans la future cour de la nouvelle école Franklin-Raspail, qui elle est déjà construite (ouverture en 1957).
Cette période de Reconstruction d’après-guerre a complètement transformé la ville. Rien que sur cette photo, on voit aussi des traces de rues qui n’existent plus : Le tracé de la rue Garibaldi a été modifié et une grande partie de la rue de la République supprimée (elle traverserait aujourd’hui l’Espace Marcel Lods (Zone Verte) dans toute sa longueur). Si le sujet vous intéresse, vous pouvez aussi voir le plan des nouveaux tracés de rues.
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Merci pour cet excellent et passionnant reportage.