Vincent et Benoît Brossard, qui ont passé leur enfance dans la partie basse de la rue Béranger dans les années 60-70, nous livrent leurs souvenirs des commerces de leur quotidien. Avec l’aide de Google Street dans un premier temps, les lieux ont été rephotographiés en 2017.
Il y avait ici le salon de coiffure pour dames « Denyse ». On voit la trace de la vitrine, comblée pour mettre une fenêtre. Les vitrines étaient très recherchées, avec parfois des animaux, comme des poussins vivants au moment de Pâques… Fascinant, pour les enfants :
Sur le pignon de cette même maison, une plaque indiquait le salon, ou plus probablement, il s’agissait d’une simple publicité peinte :
Un peu plus loin, un cordonnier à l’ancienne (Mr Barray) qui avait une échoppe en contrebas dans la cour et qui était presque sourd-muet, ce qui était très impressionnant, car il parlait étrangement. Il était par ailleurs très gentil… Comme il était sourd, l’entrée d’un client dans sa boutique était signalée par une grosse lampe rouge. C’était un vrai cordonnier qui réparait les chaussures, les cartables… avec des machines qui semblaient ancestrales :
Il y a eu aussi un “Familistère” (supérette) au N°45 : Cette chaine de magasins de proximité était bien connue et très appréciée par la population au début des années 60. Nous y avions acheté nos poissons rouges… On voit encore la vitrine bouchée pour mettre la fenêtre et, à droite, la porte d’entrée de la boutique :
Dans cette rue, il y avait aussi une toute petite graineterie, dont je croyais à l’époque qu’elle était tenue par un certain M. Truffaut.
On peut aussi ajouter cette maison dont les murets ajoutés sous les fenêtres laissent supposer qu’il s’agissait jadis de vitrines :
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Principe dans l’angle de avenue jean Jaurès et la rue Louis ruquier il y avais un magasin électricité M Amelin ou hamelin je regardais la télé dans la vitrine en rentrant de l’école
Bonjour,
D’après ce que je comprends, c’est cette boutique qui était le magasin d’électricité : https://www.google.fr/maps/@49.4108729,1.0855066,3a,75y,191.95h,89.39t/data=!3m6!1e1!3m4!1sLjUmzB92j6Cynl5VrLsLRA!2e0!7i13312!8i6656
Mais il y a une multitude de magasins disparus (cependant très présents dans la mémoire des sottevillais). C’est pour cela qu’à l’image de cet article sur la rue Béranger, je préfèrerais que les témoignages soient couplés à plusieurs magasins d’un même quartier afin de les regrouper (à moins d’avoir une photo de l’ancien commerce en question, ce qui rend l’article plus puissant) . En effet, même si tout ce qui touche aux anciens commerces remporte beaucoup de succès, il faut aussi laisser de la place pour le reste et garder une diversité éditoriale…
Toutes autres personnes ayant suffisamment de souvenirs (ou photo) des magasins de leur quartier (et de leur emplacement précis) sont d’ailleurs invitées à proposer leur projet…
Merci !
Laurent
Petite précision
HAMELIN 175 AVENUE JEAN JAURÈS
COMMENTAIRE FACEBOOK :
Christine Varin : SOUVENIRS…
J’ai bien connu Denise la coiffeuse. Nous avions juste à traverser la rue maman et moi pour nous faire couper les cheveux dans ce salon de coiffure pour dames. Cette charmante dame vit toujours à Sotteville. Je me souviens aussi de la cordonnerie située à quelques pas du salon. Quand j’étais petite, j’étais un peu impressionnée par ce Monsieur passionné par son métier. Sa grande surdité rendait son élocution difficile. Je ne comprenais pas toujours ce qu’il disait et cela m’embarrassait… C’était un homme d’une extrême gentillesse et qui avait toujours le sourire aux lèvres.On accédait effectivement à la boutique en traversant un long couloir sombre et exigu. Je revois ces tas de paires de chaussures réparées ou en attente d’une seconde vie…Il y avait aussi une couturière aux doigts de fée dans la rue… A la place du coiffeur en face du bar tabac place du Général de Gaulle se trouvait une épicerie (COOP je crois). Maman m’envoyait souvent faire des courses et j’aimais ça… on y achetait le lait dans les bouteilles en verre. Les gérants Mauricette et Jean- Marie étaient des amis de mes parents.
Merci pour ces reportages intéressants et émouvants accompagnés de commentaires et de témoignages.
Je revis avec émotion ces souvenirs de la rue Béranger lors des années 60 qu’évoquent Vincent et Benoît (j’allais regarder la télévision avec eux tous les jeudis sur invitation de leur mère).
Je corrige juste quelques points qu’ils évoquent à propos de cette rue : le magasin « Familistère » était situé au 47 et ne vendait pas de poissons rouges…
Ces poissons étaient vendus au 45 dans le magasin « Le jardin des plantes » ouvert par ma mère en septembre 1963 dans le pas de porte ou se situait précédemment l’officine du pharmacien M. Poirier.
Le magasin vendait des graines en assez grande quantité pour nourrir les volailles et lapins encore nombreux dans le quartier ainsi que des semences potagères. Un magasin (graines Truffaut) situé à l’angle de la rue J_J Rousseau et de la rue Victor Hugo vendait ces mêmes produits.
Le jardin des plantes vendait aussi des plantes d’appartement, des plants de jardin, des fruits et légumes et des poissons rouges, mais aussi des tortues de Floride.
Peu de temps après l’ouverture de ce jardin Sotteville accueillait son premier SUper-MArché (SUMA) dans le bas de l’avenue Jean_jaurès ce qui a contraint ma mère à cesser son activité assez rapidement.
Je crains de ne pas avoir de photos gardant trace de tout cela, mais il me reste encore pas mal d’archives à explorer…
Merci pour ce travail de mémoire.
Daniel
Bonjour
J’ai vécu rue Victor Hugo de 1968 a 1978.
Le Familistère et le coordonnier ne me sont pas inconnus.
Cordialement
Laurent DUVINAGE