Découvrez l’emplacement réel du Château Blanc…

Voici une carte postale du fameux « Château Blanc » qui s’appelait « Château du Madrillet ». De plus, si vous regardez bien, on le situait à Sotteville-lès-Rouen, alors qu’il était en réalité sur le territoire de Saint Étienne du Rouvray… Ce n’est certainement pas une erreur car c’est aussi marqué comme cela sur d’autres cartes. Alors pourquoi ?

Le château du Madrillet dit "Château Blanc" à Sotteville-lès-Rouen mais en réalité à Saint Étienne du Rouvray

Puisque le secteur était très peu urbanisé au début du XXème siècle et que c’était surtout les sottevillais qui le fréquentaient, ils ont dû se l’approprier… En effet, ils avaient l’habitude d’emprunter la rue du Madrillet pour se rendre à la forêt lors de leur promenade dominicale. Le château marquait le bout de la rue et la lisière de la forêt :

Le Madrillet (château Blanc) - Saint Etienne du Rouvray

Le château a été démoli au milieu des années 50, et si on compare avec une vue actuelle, on se rend compte que c’est l’AFPA (centre de formation) qui l’a remplacé.
De plus, le quartier dit « du Château Blanc » construit ensuite, est en fait excentré par rapport à l’emplacement de l’ancien château :

Rue du Madrillet et château Blanc - Saint Etienne du Rouvray

Voici ces mêmes vues, mais plus détaillées. On reconnait bien la forme du parc du château et, formant un virage, la rue du Madrillet marque toujours actuellement le contour de celui-ci :

Le château du Madrillet - Saint Etienne du Rouvray

Vue aérienne de l'AFPA - Saint Etienne du Rouvray

Le fameux virage. On peut donc imaginer le château pile en face, juste derrière les arbres :

Rue du Madrillet - Saint Etienne du Rouvray

12 commentaires

  1. Merci Laurent, de ces précisions sur l’emplacement du Château Blanc disparu qui a enchanté mon enfance. Mais n’était-il pas en fait sur le territoire de la commune de St Étienne ? Et que sait-on de ses origines, à quelle famille appartenait-il ? Quel en fut l’usage ?

  2. Je peux, modestement, amener des éléments de réponses à cette question : il y avait une certaine unité de vie sociale dans le quartier du Madrillet.
    Enfant d’une famille implantée à Sotteville depuis plus d’un siècle, je peux peut témoigner de la vie de ce quartier entre 1945 et 1960. Il faut donc se reporter avant la construction des quartiers « Château blanc » et « Castor » ; à une époque où il y avait peu d’habitations sur St Etienne et où il n’y avait pas de continuité avec St Etienne (dit le vieux ou en bas), époque où nous allions en famille voir les meetings aériens au champ d’aviation (là où est le Zénith) en passant au milieu des prairies.
    Côté Sotteville, il y avait 2 nouveaux quartiers construits après guerre : place Calmette et place de Verdun, quartiers un peu excentrés par rapport au centre de Sotteville.
    Mes grands parents, sinistrés des bombardements d’Avril 1944 et ressortis indemnes de leur cave de la rue cité Grené, venaient d’emménager Rue Max Dormoy (sur Sotteville) dans une maison neuve. En face c’était St Etienne.
    Fidèles catholiques, ils fréquentaient l’église St Thérèse (sur St Etienne) car bien plus proche que les églises de Sotteville.(il y avait peu de voitures …)
    Là était aussi implanté le cinéma du quartier le « Familial » (probablement géré par la paroisse).
    Tout cela ne dit pas pourquoi le Château blanc était dit sur Sotteville, mais cela ne nous choquait pas dans le contexte social.

    • Merci Michel pour ce témoignage qui a fait remonté beaucoup de souvenirs d’enfance.
      Je suis arrivé au Château Blanc en 1962, nous habitions un appartement « grand » (chacun sa chambre) et « tout confort » (WC et salle de bains, le vide-ordures)…
      Puis nous avons déménagé rue Saint Exupéry… Les zones non urbanisées du Madrillet étaient notre terrain d’aventure, un territoire « sauvage » pour nos jeux d’enfants.
      J’avais entendu parler du château mais je croyais que c’était une légende…

  3. Il subsiste un bâtiment de la ferme, au giratoire desservant les magasins Leclerc.
    Merci pour cette reconstitution. On ne peut être que nostalgique de cette belle et grande forêt aujourd’hui encore sacrifiée au profit du béton.

    • Dans les années 60/70 le bout de la rue du madrillet se terminait par un rond terminus de la ligne de bus 18 . A droite la partaitrue Maryse Bastié et a gauche une route qui n’existe plus rejoignait la rue des Cateliers en passant à travers l’AFPA avec 2 fameux S ou les camions ne pouvaient pas se croiser

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