Les quinzaines commerciales dans les années 70 et 80 constituaient un moment important pour la ville.
Valérie Foubert, nous en offre son témoignage, ainsi que les photos prises par ses parents…
Mes parents, Roger et Annick Foubert, étaient les propriétaires de la boucherie-chevaline qui n’existe plus aujourd’hui (elle a été remplacé par le Crédit Mutuel). Ils étaient membres de l’union des commerçants.
Nous sommes arrivés à Sotteville-lès-Rouen le 1er janvier 1975 (j’avais pas loin de 3 ans) et nous en sommes partis en juillet 1989.
La quinzaine commerciale commençait le dernier week-end de septembre. Elle était financée par l’union des commerçants dont le président était Léon Smiarosky (assureur sur la place de l’hôtel de ville), également élu en tant qu’adjoint aux commerces. La mairie devait participer à la logistique.
L’ouverture se faisait le samedi après-midi avec les chars et la fanfare. Le soir, à la salle des fêtes se déroulait le bal des commerçants avec l’élection de la reine et de ses deux dauphines.
Le 1er samedi de la quinzaine : Défilé avec les chars, la fanfare, les majorettes et la reine des commerçants et ses dauphines.
La quinzaine était pour un moment festif et convivial. Elle attirait beaucoup de monde dans les commerces et surtout lors du passage des chars et de la fanfare. Les gens se déplaçaient pour le défilé. Les élus étaient présents pour un moment de rencontre festive entre la population et eux-même.
Sur cette photo de 1983, on voit (avec l’écharpe) le maire René Salmon (qui vient de succéder à Roland Tafforeau). A sa droite, Léon Smiaroski était élu et président de l’union des commerçants. Encore à côté, Pierre Bourguignon (qui allait devenir maire quelques années plus tard). Les autres personnes sont aussi des élus mais mes parents ne se souviennent plus de leur nom… [ n’hésitez pas à les citer en commentaire si vous les reconnaissez ! ]
Le 2ème samedi, il y avait du Karting sur la place de l’hôtel de ville.
Au cours de la quinzaine, le car podium stationnait place de l’hôtel de ville, tenu par Jean-Claude et Jean-Paul qui animaient les festivités : musique, chants d’enfants, tirage au sort chaque soir des gagnants des lots fournis par les commerçants…
Un défilé de mode se déroulait à la salle des fêtes de la Mairie. Les vêtements étaient prêtés par les commerçants et porté par des mannequins parisiens. Jean-Claude présentait le défilé. Lors d’un de ces défilés de mode Stone était venue faire un tour de chant.
Une urne était situé près de la boucherie chevaline. Elle permettait de recueillir les bulletins déposés par les clients après un achat dans l’un des commerces. Beaucoup de lots, dont une voiture, étaient a gagner :
Lors de la clôture le dimanche soir, les commerçants se retrouvaient autour d’un verre de l’amitié dans une salle de la mairie. Certains venaient avec leurs enfants ce qui nous permettaient de nous retrouver une fois par an. Nous en profitions pour courir et s’amuser dans les couloirs de la mairie….
Mes parents étaient épicier rue garibaldi (épicerie sanac)
Je me souviens de ces animations et une particulièrement celle ou un artiste conduisait les yeux bandés.
Merci pour ces photos
La onduite de l’artiste avec les yeux bandes à eu lieu en quelle année ?
Merci Valérie pour ce magnifique reportage. J’avais malheureusement quitté Sotteville en 1958 et n’ai pas connu ces quinzaines commerciales.
J’ai connu une boucherie chevaline avenue Jean-Jaurès, la boucherie Planquet (ou Planquais ?) dont un fils était dans ma classe à l’école Marcel Sembat dans les années d’avant guerre. Était-ce la même ou y en avait-il une autre ?
Merci Bernard.il y avait 3 boucheries chevalines à Sotteville. Celle de monsieur Planquet avenue Jean jaunes, une autre place Voltaire et celle de mes parents place de l’hôtel de ville.
Son fils était jean planquais copain à papa Jacques prieur il est décédé comme papa
A la droite de Pierre Bourguignon se trouve Daniel Moison, alors adjoint, qui s’est depuis beaucoup intéressé à l’Ecole de Rouen en peinture et a publié plusieurs livres à ce sujet. Derrière René Salmon on voit Lucien Boudeville (cheveux blancs et pochette rouge), adjoint chargé de la solidarité et des personnes âgées. La jeune femme en jupe et veste marine est Marlène Signargout, adjointe aux affaires culturelles et fondatrice avec son époux Philippe de l’Union Artistique de Sotteville. Derrière elle se trouve M. Tocqueville qui était conseiller municipal.
Que de souvenirs !!
Merci Nathalie pour ces precisions
Je me souviens des rues sonorisées, des tickets à coller sur les bulletins à déposer dans les urnes. On n’a jamais rien gagné. Des objets publicitaires distribués pour l’occasion (bilboquet en plastique aux couleurs de l’assurance de M. Smiarowski, gomme en forme d’écureuil …)
Sotteville ayant la chance d’avoir une place de la mairie (dite aussi du marché) très vaste, surtout à cette époque d’avant le tram, il pouvait s’y passer des tas de choses. J’ai par exemple le souvenir de courses de bolides télécommandés.
Même sans assister aux défilés de majorettes ou élection de miss, c’était un temps sympa dans le déroulement de l’année sottevillaise. Son déclin ‘semaine commerciale au lieu de quinzaine) puis sa disparition m’avaient un peu attristé, Toute proportion gardée.
Incidemment, ça semble incroyable de nos jours, l’engouement de l’époque pour la viande chevaline : 3 boucheries pour une ville de 35000 habitants.
Vos photos sont aussi un témoignage sur l’agonie de la marque Simca, rebaptisée Chrysler, puis Talbot, sans succès. Le dernier semi-succès de la marque ayant été l’Horizon, quelques années avant la Samba qu’on voit sur la photo.
Merci à tous pour ces bons témoignages et infos supplémentaires.
Laurent
Un bon sujet de reportage avec plusieurs témoignages.
Bonsoir,
Je recherche le nom du boucher place Voltaire dans les années 70. Est-ce que quelqu’un s’en souvient ?
Monsieur Dubosq a été boucher place Voltaire fin des années 70 puis dans les années 80.
Merci pour votre réponse mais je pense que le nom que je recherche est celui du boucher précédent.