La première école communale construite à Sotteville dans le cadre des lois laïques fut l’école Raspail en 1881. C’était une école mixte qui accueillait 400 élèves répartis en 8 classes. Elle était éclairée au gaz et chauffée au charbon.
Mais, devant l’accroissement de la population, une deuxième école devenait nécessaire. C’est ainsi que l’école Franklin fut construite juste à côté. La mixité fut supprimée, l’école François-Vincent Raspail fut réservée aux garçons et l’école Benjamin Franklin aux filles.
Comme le reste de ce quartier, le groupe scolaire a été bombardé pendant la 2nde guerre mondiale.
1 – L’école Raspail au premier plan (dont la carte semble dater de 1915), remplacée par des habitations et leurs garages sur le photo de 2015. L’école Franklin se situe dans son prolongement :
2 – Vu dans l’autre sens, l’école Franklin (filles) est au premier plan sur la carte de 1904 (remplacée par le centre paroissial sur la photo de 2015). L’école Raspail (garçons) se situe dans son prolongement :
Pour nous aider à mieux comprendre la situation des anciennes écoles, reprenons le plan d’avant-guerre, ou plutôt un extrait (ci-dessous) :
Les anciennes écoles Raspail (point 6 sur le plan) et Franklin (point 5 sur le plan) étaient situées le long de la rue Benjamin Franklin, au carrefour avec la rue Raspail.
Mais, à la Reconstruction, la rue Franklin a été supprimée et la rue Pierre Corneille qui l’a remplacée n’a pas repris tout à fait le même tracé. Les deux avant/après ci-dessus sont donc légèrement erronés à quelques mètres près…
Le groupe scolaire a été reconstruit à l’emplacement que nous connaissons aujourd’hui, en haut de la rue Raspail.
Retrouvez aussi sur ce même plan (en bleu) les angles de vue des deux avant/après :
► Voir tous les articles sur les écoles Franklin-Raspail et la rue Pierre Corneille
Sotteville au fil du temps... 
Je ne sais pas quand la mixité a été rétablie, mais en 1975 ce n’était toujours pas le cas.
Toujours les garçons à Raspail et les filles à Franklin.
C’est très intéressant cela… Je me suis toujours demandé pourquoi cette école reconstruite en un seul « morceau » (excepté la maternelle derrière) avait conservé les 2 noms. Voilà donc la réponse : un côté pour les filles, un côté pour les garçons (et chaque côté son nom), mais la limite entre les deux n’est plus du tout visible aujourd’hui (à part le grand hall au rez-de-chaussée coupé en deux mais communiquant que je comprend mieux maintenant).
Les cours de récréation étaient séparées par une haie
Photographies anciennes et nouvelles, plan et explications, commentaires : Tout est passionnant.
Commentaires postés sur Facebook :
– Virginie Goktas Brichet : Bien avant la venue du métro et de l’ouverture de l’impasse. (???)
– Flore Rose : Elle ressemble étrangement à l’ancienne école Michelet qui a été démolie post année 1959 pour une nouvelle construction. À côté se trouvait la Poste.
Moi aussi (née en 63) j’ai connu l’école des filles Franklin dans les années 1970. Il y avait pourtant quelques « grands » garçons d’une classe de CPPN dans « notre » école de filles. Pour voir des garçons jouer il fallait regarder par un « trou » dans la haie. Chez les filles on jouait beaucoup à l’élastique, à la corde à sauter et « aux gendarmes et aux voleurs ». En classe on portait des blouses. C’est le jeudi qu’il n’y avait pas classe (le jour du marché à sotteville), par contre on allait en classe le samedi matin … et personne n’aurait osé « sécher »… A la cantine on avait des cruches en plastique
C’est seulement au collège que filles et garçons se mélangeaient. Je crois qu’à Franklin-Raspail l’école élémentaire est devenue mixte à la rentrée 1975 (la loi HABY l’a rendu obligatoire).Je pense que jusqu’en 1975 c’était au choix des équipes pédagogiques, plus ou moins progressistes…
Par contre la maternelle était mixte avant 1970, filles et garçons partageaient le même espace, on avait « des amoureux » ….
Bonjour,
Que de souvenirs. J’ai fréquenté l’école Raspail entre 1957 et 1963. A cette époque, j’habitais au 39 rue Victor Hugo. Je me souviens qu’une de mes institutrices se nommait Madame Crépeau (bonne orthographe ?) et qu’on me disait qu’elle était la soeur de Pierre Beregovoy, l’ancien premier ministre. Etait-ce le cas ? Mes recherches ne m’ont pas permis de répondre à cette interrogation. Peut-être aurai-je bientôt la réponse.
Jusqu’à environ 1970 Monsieur Crépeau était directeur de Raspail, Monsieur Lesesve (j’ai un doute sur l’orthographe du non, veuillez m’excuser si les s ne sont pas à leur place) lui a succédé. J’ai eu Mme Lesesve comme institutrice en CP ou CE1. J’ai été ensuite avec Monsieur RIBAT,(un pyrénéen égaré en Normandie) puis Mme LEVASSEUR.
Pour M. Beregovoy, aucune idée..