Liste des dates de l’histoire de Sotteville-lès-Rouen

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Vous serez sûrement tentés de lire quand même cette chronologie, mais le mieux reste plutôt de (re)lire le petit résumé de l’histoire de Sotteville, moins détaillé mais bien plus digeste !


911 : Le traité de Saint Clair sur Epte est signé entre Rollon, chef viking et Charles le Simple, roi de France. Le diocèse de Rouen est cédé aux vikings après plusieurs dizaines d’années d’invasion et de pillages.
Une famille du nom de Sόti venue de Scandinavie, probablement du Danemark, s’installe sur le territoire qui deviendra Sotteville-lès-Rouen, la ville de la famille Sόti.

XIè siècle : La bourgade de Sotteville s’étend le long du chemin du Roi, la rue de Paris actuelle, ancienne voie romaine.

1207 : Suite à une charte de Philippe Auguste, création de la propriété des Bruyères Saint Julien, possédée en commun par la ville de Rouen et les paroisses de Sotteville, Grand-Quevilly, Petit-Quevilly, Petit-Couronne et Saint-Étienne. Les habitants de la banlieue ont le droit d’y faire paître leurs animaux sans payer d’impôts. En 1811, le préfet de la Seine-Inférieure entérine le partage des Bruyères Saint-Julien entre ces communes.

1266 : Des écrits mentionnent un léproserie dépendant de l’église paroissiale. Localisation inconnue.

XVIè siècle : Masseot Abaquesne installe son atelier de céramique à Sotteville.

1530 (à partir de) : Les « Jeux de Sotteville » ont lieu place de la Croix, actuelle place Voltaire. La première salle de spectacle est une salle de Jeu de Paume, le « Saint Antoine ». Au moyen âge, ce sont les « mystères », nom donné à des pièces de théâtre à caractère religieux qui durent plusieurs jours. Ces mystères sont entrecoupés de « farces », au premier sens du terme : « ce que l’on place entre deux choses » et comme ces intermèdes sont comiques, le mot « farce » prend le sens de plaisanterie. Puis les salles de spectacle se multiplient à Sotteville et sont réputées dans toute l’agglomération.

1545 : Première référence à la « Terre des Marettes » qui deviendra « Domaine des Marettes », sommairement délimité par les rues Léon Salva, Garibaldi et l’avenue du 14 juillet. Il est appelé ainsi à cause de petites mares qui ne tarissaient jamais. Le château du même nom sera construit au début du XVIIIème siècle par Henry de Romé de Vernouillet à l’emplacement de l’actuelle place de l’Hôtel de Ville.

1577 : Des écrits mentionnent le passage par la rue Raspail (nom actuel) pour son importance stratégique commerciale.

1597 : Installation du monastère des Capucins rue Hoche (actuelle rue Pierre Corneille, angle rue Fouache). L’église est placée sous l’invocation de l’Annonciation de la Vierge (1604). Ce monastère est ensuite fermé sous la Révolution puis accueille les sœurs d’Ernemont, le presbytère, la mairie… En 1855, il est transformé en partie en filature de coton « Prévost-Grenier ». Les bombardements de la seconde guerre mondiale puis l’arasement des vestiges ne laisseront aucune trace du couvent.

1600, le 30 avril : Bénédiction de l’ancienne église de Sotteville, dédiée à la Vierge Marie et à Sainte Catherine. Mais, deux dates gravées sous la voûte du chœur, 1649 et 1658, laissent penser que la construction s’est réalisée sur plusieurs décennies. Devenue vétuste, elle a été démolie en 1863, même année que la bénédiction de la nouvelle église, Notre-Dame de l’Assomption construite juste à côté, à l’emplacement de l’ancien presbytère.
À noter qu’avant cette ancienne église, il y eut celle que nous appellerons « l’église primitive » mais dont il n’est resté aucun souvenir.

1613 : Les Capucins sont retournés à Rouen, tout en conservant le couvent de Sotteville comme annexe.

1662 : Ouverture d’une école gratuite pour les plus déshérités par le Père Nicolas Barré (aidé de Marguerite Lestocq et Françoise Duval). Cette initiative est l’une des premières prises en France dans ce domaine.

XVIIIè siècle : Le lait de mai est très apprécié en Normandie, mais c’est surtout la crème de Sotteville qui est très réputée, grâce aux prairies d’herbes grasses de bord de Seine où pâturent les vaches, à l’emplacement des actuelles zones SNCF et Industrielle. Elle est très à la mode à Rouen et on vient de loin pour la goûter. Cette réputation arrivant aux oreilles du roi Louis XV, celui-ci fit venir à Versailles des vaches et une fermière, mais ce fut un échec car c’était l’air pur et l’humidité des prairies verdoyantes sottevillaises qu’il leur fallait.

1786 : Le cimetière qui était autour de l’ancienne l’église et devenu trop exigu est transféré un peu plus loin. On y accédait par la sente du Buet, actuelle rue Denis Papin, sur une partie du terrain qu’ont occupé ensuite les ateliers Buddicom.

1790 : Notre-Dame de Sotteville-lès-Rouen, comme elle s’appelait encore, élit son premier maire, Jean-Baptiste Marc Lefebvre et devient une commune. La municipalité se réunit dans une salle du couvent des Capucins, puis dans la maison de la confrérie de la Charité. Le conseil s’est aussi parfois réunit chez des particuliers ou même dans l’église. La mairie n’a été construite qu’en 1841.

1791 : La nouvelle délimitation de la paroisse de Sotteville fait perdre à la commune quelques terres vers St Etienne du Rouvray, et surtout le quartier d’Emendreville compris entre l’actuelle avenue de Grammont et la rue St Sever. Cette loi du 21 février 1791 fait passer le nombre d’habitants de 4000 à 2000 mais la commune reste quand même la plus importante de la périphérie rouennaise.

1792 : Adrien Brunel est élu maire.

1794 : Jean-Baptiste Marc Lefebvre est de nouveau élu maire.

1795 : Noël Piguerre est élu maire.

1808 : Romain Longer est élu maire.

1812 : Jacques Tinel est élu maire (jusqu’en 1816).

1812 : Les terres gagnées sur la forêt et envahies pas une végétation pauvre comme la bruyère, d’où le nom de Bruyères Saint Julien pour désigner cette zone, sont réparties, par la préfet de Seine-Inférieure, Stanislas Girardin, entre les communes de Rouen qui en obtient la moitié, Petit et Grand Quevilly, Saint Etienne du Rouvray et Sotteville-lès-Rouen. Elles étaient indivisibles depuis le moyen-âge. La commune de Petit-Couronne est exclue pour des raisons géographiques. La commune de Sotteville s’agrandit de près de 85 hectares.
Le boulevard Stanislas Girardin, qui prendra le nom d’avenue du 14 juillet, en 1883, a été percé à cette occasion.

1814 : Création d’une Compagnie de Sapeurs Pompiers.

1816 : Joachim Guyot est élu maire (jusqu’en 1819).

1819 : Louis-Jacques Tinel est élu maire (jusqu’en 1826).

1825 : Redémarrage de la tradition théâtrale place Voltaire par le Sieur Gringalet. En 1827, apparaît le vaudeville. Place Voltaire, M. Houdart ouvre ensuite un cours d’art dramatique, la troupe issue de ce cours connaît un grand succès dans toute la région. Le théâtre du père Legrain lui succède, ainsi que le théâtre de marionnettes de M. Bian. Après leur disparition, c’est en 1886 que s’installe l’Eldorado à l’emplacement du Calypso Théâtre.

1825 : Monsieur Sanson installe, place du Carrefour au 408 rue de la République, sur le côté de la place de l’ancienne mairie, une filature de coton. En 1859, ses fils Pierre et François développent considérablement l’affaire familiale. Cependant, la crise cotonnière du début des années 1860 marquera le début des difficultés : elle fonctionnera tant bien que mal jusqu’en 1881, date de fermeture définitive. La famille Sanson vend les bâtiments et les terrains de l’ancienne filature aux sœurs de l’ordre de Saint Vincent de Paul en 1888, pour y loger les orphelins et personnes âgées dépendantes de la commune dont elles s’occupent depuis 1850.

1826 : François Brière est élu maire (jusqu’en 1831).

1831 : Louis Vieillot est élu maire (jusqu’en 1835).

1832 : Épidémie de choléra : 15 morts à Sotteville.

1832 : Les îles du Jonquay et Gad, appartenant à Sotteville depuis toujours, sont rattachées au territoire de Amfreville-la-Mi-Voie.

1833 : Construction des abattoirs de Rouen, rue de Sotteville, dans le prolongement de la place Voltaire.

1835, le 19 février : Louis Antoine Lemoine est élu maire (jusqu’en 1847).

1841, le 9 mai : Inauguration de la Mairie. Le terrain a été acheté en 1836 à un certain M. Moutier. Auparavant elle avait été installée dans le couvent des Capucins, dans la propriété de M. Valette jusqu’en 1833, puis place du Puits de la Montée, actuelle place de la Liberté.

1843, en avril-mai : Lors du chantier de remblai de la voie de chemin de fer, découverte de 4 cercueils d’époque romaine, datant du IVème siècle, à Quatre-Mares, accompagnés d’objets du quotidien et de pièces de monnaie à l’effigie des empereurs Constantin et Tétricus qui viennent confirmer la date des inhumations. Les cimetières gallo-romains étaient tous placés au bord des voies romaines. En effet, l’une de celles qui passaient par Sotteville partait de Rotomagus (Rouen) pour rejoindre Lutecia (Paris) par Uggate (Caudebec-lès-Elbeuf).

1843, le 3 mai : Inauguration de la ligne de chemin de fer Paris St Lazare – Rouen St Sever, pour les voyageurs. Début du chantier en 1841, qui a nécessité 10000 ouvriers anglais. Les trains le plus rapides mettaient 3h50 pour faire le trajet, 4h30 pour les omnibus, mais il fallait 12h00 avant. Avec la ligne Paris-Orléans construite en même temps, ce sont les deux premières grandes lignes de chemin de fer mises en service en France. Une date emblématique, qui a changé le cours de l’histoire sottevillaise !

1843 : Premières courses dans les prairies de Sotteville sous l’égide de la Société d’encouragement. Le banquier Laffitte qui soutient l’opération perd 20000F dans l’affaire.

1844 : Installation de l’éclairage au gaz place de la Liberté.

1845 : Jusqu’à cette date, et depuis la fin du XVIIIème siècle, Sotteville était tournée essentiellement vers de textile. 12 filatures de coton de taille moyenne, mues par des machines à vapeur y sont dénombrées. On peut citer les établissements Morin, Samson, Quesnay, Egasse-Ferey, Moulin et Lemonnier. On y trouve aussi d’autres établissements sans grande importance comme des fabriques de colle, de savon, de produits chimiques, d’huile épurée…
La construction de la ligne ferroviaire Paris-Rouen en 1843 marque un tournant pour l’industrie sottevillaise, entièrement tournée dorénavant vers de chemin de fer. La ville se transforme alors en cité cheminote et sa population triple en 30 ans.

1845 : Les Ateliers Allcard-Buddicom s’installent en décembre près de la voie ferrée Paris-Rouen, inaugurée en 1843 sur ce qui reste d’une ancienne forge. Ils étaient auparavant situés place des Chartreux à Petit-Quevilly depuis août 1841, provisoirement pour faire face à l’urgence de construction de matériel roulant et de traction. En 1860, la société est cédée à la « Compagnie de l’Ouest » qui assure uniquement, à partir de cette date, l’entretien et la réparation du matériel, l’industrie française de construction de matériel de traction s’étant considérablement développée.

1847 : Les lignes de chemin de fer qui traversaient auparavant les ateliers Buddicom sont déviées pour passer par le pont aux Anglais et le tunnel Ste Catherine, pour rejoindre la nouvelle gare de Rouen rive droite, ancêtre de l’actuelle .

1847, le 20 mars : Mise en service de la ligne de chemin de fer Rouen-Le Havre en prolongement de la ligne Paris-Rouenet du Viaduc d’Eauplet, pont de bois construit par les Anglais. Travaux débutés en 1844

1847 : (Jean) Jacques (Joseph) Bertel est élu maire, jusqu’en 1848, date de son décès.

1847 (environ) : William Buddicom achète le château des Marettes, dont le domaine s’étend, à cette époque, de la place de l’Hôtel de Ville actuelle, jusqu’au jardin des Plantes et au rond-point des Bruyères. Il en reste propriétaire pendant dix ans.


1848, le 6 août : Ouverture de la ligne de chemin de fer Rouen-Dieppe. C’est le début du tourisme

1848 : Quatre maires se succèdent dans l’année : Léon Salva, M. Houdard, M. Darne, M. Duval et Amédée Valle qui le restera jusqu’en 1949.

1848 : Le « printemps des peuples » conduit à la proclamation de la Seconde République. À Sotteville, la crise se cristallise contre les Anglais qui ont importé leurs technologies ferroviaires, le capitalisme impitoyable, beaucoup de personnel très qualifié au détriment des cheminots français qui connaissent des conditions rudes et misérables. Dans cette révolte, ils saccagent la gare St Sever, qui était à cette époque, la gare de Rouen, ont incendié les deux premières piles du pont en bois, depuis surnommé « Pont aux Anglais », construit par ces derniers. L’usine est défendue par les ouvriers non-grévistes, mais le château des Marettes de M. Buddicom est saccagé lui aussi, ce dernier s’étant enfui avant en Angleterre.

1849 : Élection du maire Jacques Duval, puis Antoine Vergne qui le restera jusqu’en 1851

1849, le 6 mai : Ouverture du marché sur la place de la mairie. Rétabli le 13 mars 1867 et remis en vigueur le 3 juillet 1884.

1849 (à partir de) : Jean Séraphin Faucon, banquier Rouennais, acquiert plusieurs propriétés pour former un domaine sur lequel il construit un château en 1860. Il a été complété en 1882 par un château d’eau, des écuries et des serres à vigne. À son décès, son neveu Henri Faucon, avocat et greffier à Rouen, reçoit le château. La transmission est signée le 29 août 1886. Eugène Alfred Hulin, armateur rouennais, rachète le château des Bruyères le 18 avril 1902. Le 10 août 1910, c’est le Dr Prosper Cornet qui achète le domaine, qu’il agrandit de près de 6000m². En 1912, il y installe sa clinique psychiatrique, en activité jusqu’en 1949. Pendant la seconde guerre mondiale, il était le siège des services de police allemands.

1851 : L’industriel (Jacques) Victor Bertel, fils de Jacques Bertel, maire en 1847, est élu maire, jusqu’en 1876, soit 25 ans. Victor Bertel est décédé le 9 juin 1887.

1851 : Transfert de l’asile Saint-Yon de la rue Saint-Julien à Rouen à son emplacement actuel à Quatre-Mares. Construction dans un deuxième temps d’un autre asile sur St Etienne du Rouvray, accolé au premier et transfert de la totalité de l’asile de Rouen en 1879. Construction de la chapelle en 1879. L’asile est jusqu’en 1920 séparé en deux : les hommes à « Quatre-Mares », côté Sotteville et les femmes à « Saint-Yon », côté St Etienne. L’ensemble est aujourd’hui appelé Centre Hospitalier du Rouvray.

1852 : Forage jusqu’à 320 mètres, rue des Marettes, actuelle rue Garibaldi, à la recherche de houille. Résultat infructueux, mais qui cause une grosse inondation.

1852 : La municipalité décide de la création d’un asile, ancêtre de la résidence Saint Joseph, dont la direction est confiée aux sœurs St Vincent de Paul. L’orphelinat est ouvert en 1854. En 1962 les activités sont étendues à la pharmacie, visites à domicile, distribution de repas. Le 1er février 1871, les 7 premières personnes âgées entrent dans une petite maison rue Colombel.

1855 : Fondations des tissages Prévost-Grenier, sur l’ex-domaine des Capucins, sous le nom de « Société de la filature des Capucins ». Cette usine textile est la seconde dans la cité après Bertel. À cette occasion, une partie des anciens bâtiments sont abattus, certains transformés en ateliers et d’autres réservés aux sœurs d’Ernemont, puis au presbytère. L’usine a fermé en octobre 1931 puis ré-ouvert en juillet 1937 sous le nom de « Prévost Grenier & Cie ». Son siège est alors transféré à Villers-Ecalles où la société possède une autre filature.
L’usine a subi de graves dégâts lors de raids aériens des 4, 5 et 6 août 1943, mais c’est celui de la nuit du 18 au 19 avril 1944 qui l’a détruite à 80%. Elle ne sera pas reconstruite et ses vestiges seront rasés en 1945. La cheminée restée debout, est abattue en mars 1951.

1855 : Construction, rue Victor Hugo, de l’usine de tissage, par Jacques Victor Bertel en remplacement de son atelier de tissage qui était déjà à Sotteville, déjà mécanisé en 1838. Dès lors, toujours à la pointe de l’innovation technique, l’entreprise ne cesse de croître. Son père, Jean-Jacques Joseph Bertel avait créé en 1804 une fabrique de calicot de coton à Thiétreville (près de Valmont), qui s’est développée à Rouen en 1835.
Cette usine a été bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, reconstruite, puis a fermé définitivement en 1982.

1856 : Le réseau ferré est cédé à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, par fusion des petites compagnies propres à chaque ligne et chaque gare, il y en avait 4 à Rouen.

1856 : La Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest décide de transformer le Pont aux Anglais (Viaduc d’Eauplet). Entièrement en bois jusqu’à présent, il devient progressivement métallique. Mais en 1886, les arches de fonte et d’acier présentent d’innombrables fissures ou cassures. Après plusieurs renforcements, la décision de construire un nouveau pont (l’actuel) a été prise en 1912.

1859, le 5 juin : Bénédiction du cimetière actuel. Il était auparavant situé sente du Buet, actuelle rue Denis Papin. En 1880, la Ville a cédé ce terrain désaffecté à la Compagnie de l’Ouest pour agrandissement des Ateliers Buddicom.

1860, le 25 novembre : Pose de la première pierre de l’église N.D. de l’Assomption.

1860 : Les ateliers Buddicum sont rétrocédés à la Compagnie de l’Ouest avec ses 2000 ouvriers.


1861 : Ouverture de l’hippodrome des Bruyères qui s’est d’abord appelé « ancien champ de manœuvres de la cavalerie », puisque ce terrain était militaire depuis 1857. Première course le 23 mai. Grace au « Derby des trotteurs » (1874-1926), l’hippodrome des Bruyères est l’un des plus réputés de France. Il a connu plusieurs aménagements et rénovations (1888, 1972, 1994 entre autres). L’activité hippique a été interrompue pendant les deux guerres mondiales puisque des camps y étaient installés. Au début des années 2000, le désintérêt par la profession pour ce terrain, légèrement en pente et désormais en ville, se fait sentir. La dernière course officielle a lieu en avril 2001. En 2002, un incendie criminel détruit entièrement la grande tribune construite en 1888. Le vieil hippodrome rouennais ferme en 2005 au profit de l’ouverture (au mois d’octobre de la même année) du tout neuf hippodrome de Mauquenchy. Les deux dernières tribunes sont démolies en 2007. Depuis la fermeture, l’idée est de le transformer en parc urbain…

1863 : Démolition de l’ancienne église trop vétuste.

1863, les 28 et 29 mai : Fête artistique dans la nouvelle église, qui allait être consacrée quelques jours plus tard. Cette audition grandiose donnée par la Société Académique de Musique Sacrée est restée célèbre tant le nombre de formations et société venues de Paris était impressionnant. Sotteville s’est même offert le luxe d’avoir Camille Saint-Saëns à l’orgue !

1863, le 2 juin : Inauguration de l’église Notre Dame de l’Assomption, de style ogival primitif.

1865 : Installation d’une horloge sur le clocher de l’église.

1866 : Construction du presbytère juste derrière l’église N.D. de l’Assomption, à l’emplacement de l’ancienne église.

1868, en décembre : Début de la grande grève des tisserands de l’usine Bertel contre la misère et les salaires bas. Elle eut un grand retentissement dans toute la France et même à l’étranger. Des milliers d’ouvriers de l’agglomération de Rouen commencèrent à se grouper en société de secours mutuel.

1870 : 519 ha. de terres sont encore exploités et le patrimoine agricole riche de 250 vaches, 150 moutons et 400 chevaux. On cultive dans les terres labourables du seigle, du froment, de l’orge de l’avoine, du colza, des pommes de terre et des légumes. Les parcelles de terre ne sont pas exploitées par les propriétaires mais louées à des fermiers. Le lait est la principale ressource des cultivateurs.
Mais l’essor de l’industrie eut comme contre-coup un déclin rapide du monde agricole et paysan.

1871 (à partir de) : À Sotteville, l’avènement de la Troisième République va favoriser le développement d’une certaine vie sociale malgré la misère ambiante. La présence d’ingénieurs, de cadres, d’ouvriers qualifiés britanniques chez les cheminots influence la mise en place d’idées réformistes. Développement rapide d’une vie culturelle, sportive, solidaire dans la ville : La Société Populaire d’Études Diverses (SPED), l’Étoile Espérantiste « Espéranta Stelo » (Espéranto), sociétés musicales, bibliothèque populaire (créée en 1878 rue Garibaldi, qui devient municipale en 1889), sociétés sportives (la plus connue étant « La Sottevillaise », créée en 1884).

1876 : Jean-Baptiste Dumont est élu maire (jusqu’en 1878).

1877, le 29 décembre : Mise en service du tramway, d’abord par traction animale et à vapeur, puis électrifié. Les premières rames électriques y circulèrent à partir de 22 janvier 1896 sur 70 kms de voie.

1878 : Sébastien Planes est élu maire (jusqu’en 1879).

1878 : Afin de renforcer la production de gaz pour l’éclairage, assurée depuis 1840 de l’usine de l’île Lacroix à Rouen, une autre usine est construite à Sotteville, au 491 rue de Paris. Elle dessert également les villes de St Etienne du Rouvray et Oissel. Elle a été détruite lors des bombardements de la nuit du 18 au 19 avril 1944.

1879 : Élection du maire Pierre Cretot, puis de Yves-Hyacinthe Ménagé qui le restera jusqu’en 1886

1879 : La compagnie des Chemins de fer de l’Ouest consent enfin à construire une gare à Sotteville . Arrêté du 24 juin 1879

1879 : Création le 1er septembre de l’Association Populaire d’Etudes Diverses par cinq passionnés d’environnement et de sciences de la nature. Le 2 juillet 1882, changement de statut et de nom pour Société Populaire d’Etudes Diverses. En 1886, Louis Lucas crée une bibliothèque et un musée qui sera inauguré le 10 juin 1889.

1880 : La Ville fait don à la Compagnie de l’Ouest du site de l’ancien cimetière de Sotteville pour agrandissement des Ateliers (travaux en 1884/1885). Celle-ci ne souhaitant plus que la ligne de chemin de fer traverse les Ateliers, décide de construire de nouvelles voies qui contournent le site de réparation des locos. La construction de la gare fera également partie de ce projet.

1880 : Dans le cadre des lois laïques, la place de la Croix devient la place Voltaire, la rue Saint Antoine devient rue Colombel, la rue Saint Philippe devient rue Lafontaine (absorbée aujourd’hui par la Zone Verte) et la rue Saint Laurent devient rue Pouchet (également absorbée par le Zone Verte).

1881 : Ouverture de l’Ecole Raspail. Première école communale.

1881 : Le conseil municipal fait inscrire la devise républicaine Liberté Égalité Fraternité sur la façade de l’église N.D. de l’Assomption.

1882 : Plan d’alignement des rues.

1882 : Décès de Giuseppe Garibaldi. La rue des Marettes prend le nom de ce général républicain italien.

1883 : Construction du dépôt des locomotives dans les prairies sottevillaises. Gravement touché durant les bombardements d’avril 1944, le dépôt est entièrement reconstruit en 1948.

1883 : Création de la Caisse des Ecoles en décembre 1883.

1884 : Création de la société de gymnastique « La Sottevillaise ».
La fanfare du même nom a été créée en même temps. On la retrouvait sur toutes les manifestations sportives, fêtes et cérémonies mais elle a cessé ses activités en 1959.

1885, le 25 mai : Installation du buste de Marianne, place de la Mairie.

1885 : Implantation du marché aux bestiaux à Rouen, sur le site de l’actuelle clinique Mathilde

1886 : Sébastien Planes est de nouveau élu maire (jusqu’en 1887).

1886 : Début de la gare de triage. Modernisation en 1911, 1928, après-guerre, puis 1966 avec la création d’un second faisceau à l’emplacement des jardins ouvriers.

1886, en mai : Inauguration de la salle de spectacle en bois qui prendra la nom de « Eldorado » en 1890 place Voltaire. Il sera acheté par la Ville en 1901. . Il s’est écroulé sur lui-même lors du bombardement du 19 avril 1944.
Sotteville a aussi connu d’autres théâtres autour de la place Voltaire (ancienne place de la Croix) : le théâtre de la place de la Croix (1824), le théâtre des Nouveautés (1836) puis Salon de Flore, le théâtre de Pantagoniens (vers 1869) et le père Legrain (vers 1883) à l’entrée de la rue Corneille.

1887 : Eugène Flamant est élu maire (jusqu’en 1890).

1887 : Le Docteur Ludwik Zamenhof publie le projet de langue internationale : l’Espéranto.. Sotteville y croit et promeut son développement avec le groupe « Espéranta Stelo » (l’Etoile Espérantiste) créé en 1905. L’association est fondée en 1910. Une rue porte d’ailleurs le nom de Zamenhof.

1888, le 14 juillet : Inauguration du buste de la République installé sur la place de la mairie (l’ancienne !).

1889, le 9 mars : Fondation de la bibliothèque communale de Sotteville (inaugurée le 20 avril 1890). Elle est installée dans la grande salle de la mairie. Elle a pour origine celle créée rue Garibaldi en 1878 par des militants du Cercle républicain d’instruction et d’éducation populaire de Sotteville-lès-Rouen.

1889, le 16 juillet : Ouverture de l’établissement de charité des sœurs St Vincent de Paul dans l’ancienne filature Sanson, pour les orphelins et vieillards. Il a été fortement endommagé lors du bombardement du 19 avril 1944. Restauré, il reprend du service jusqu’au début des années 1950 en attendant la livraison de la maison de retraite « Résidence Saint Joseph » gérée par les sœurs. Une fois celle-ci inaugurée, la vieille filature a pu être démolie pour laisser la place à la construction de l’immeuble Gascogne.

1890 : Alphonse Leboulanger est élu maire (jusqu’en 1892).

1890, le 14 novembre : Création de la société coopérative « La Solidarité Sottevillaise » par le pharmacien Louis Lucas et un groupe de cheminots, portés par un idéal socialiste. Les cheminots avaient pourtant à leur disposition l’« Economat » pour acheter des produits de première nécessité à moindre coût, mais ces militants socialistes voulaient un magasin indépendant du patronat, coopératif et ouvert à tous. Elle est à l’origine des Coopérateurs de Normandie (Les COOP).

1892 : Victor Meny est élu maire (jusqu’en 1896).

1895 : La « Solidarité Sottevillaise » installe son siège social et son magasin au 169 et 171 rue de la République.

1896, le 10 mai : Emile Carlier est élu maire (premier maire socialiste de Seine-Inférieure). 1er adjoint : Louis Lucas (fondateur de la Solidarité Sottevillaise). 2ème adjoint : Ernest Gahineau. Il a été condamné le 6 juin 1897 pour coups et blessures, suspendu de ses fonctions en septembre et révoqué le 20 novembre. C’est Ernest Gahineau qui l’a remplacé et qui sera élu maire le 8 janvier 1898.

1896 : Construction du dépôt des tramways rue de Trianon et électrification du réseau.

1897 (vers) : Démontage d’une maison du XVIè située au N°1 rue du Fardeau à Rouen pour la construction des Nouvelles Galeries d’avant-guerre. La façade sera remontée sur une maison de la rue Laboureur à Sotteville.

1898, le 8 janvier : Ernest Gahineau est élu maire (jusqu’en 1912). Sotteville devient la deuxième ville socialiste de France après Commentry en 1882, suite au développement des idées progressistes.

1898 : Fondation de l’Auto-Cycle Sottevillais (ACS), de renommée internationale et d’où plusieurs champions sont sortis. Le plus célèbre de ses entraîneurs, André Boucher, a poussé Jacques Anquetil en haut du podium.

1899 : Rejet d’un premier projet d’installation du téléphone sous prétexte que le nombre de personnes qui pouvaient en faire usage était très restreint. En 1937, la ville ne comptera encore que 300 abonnés.

1901 : Ouverture de l’école Renan dans laquelle on transfère les garçons de Franklin. Cette dernière devient une école de filles.

1901 : Devenu adjoint au maire, et dans la lignée de la « Solidarité sottevillaise », le pharmacien Louis Lucas ouvre au 263 rue de Paris le restaurant coopératif « La Famille Laborieuse ».

1902, le 18 mai : Inauguration de l’école Renan. Installation du musée d’histoire naturelle de la SPED dans l’aile de la rue Marion. Celui-ci ouvre au public en 1907. L’aile de l’école, avec le musée, est bombardée le 19 avril 1944.

1905 : Suite à la loi de séparation de l’Église et de l’État, la commune récupère le presbytère situé à l’arrière de l’église Notre-Dame de l’Assomption et y installe la bibliothèque communale. Trop exposée aux bombardements de la seconde guerre mondiale, elle est délocalisée provisoirement dans des baraquements dans la cour de l’Hospice du 5 octobre 1943 à la Libération.
Le 14 décembre 1970, la bibliothèque emménage dans la tout nouvel Hôtel de Ville.

1906 : Mise en service du « Tramway du Trianon », à vapeur, de la place du Trianon vers la forêt du Rouvray, par M. Hulin, propriétaire du Château des Bruyères. Long de 2200m, le long de la rue d’Elbeuf, il a été prolongé en 1908 de 800m, jusqu’au rond-point du Madrillet, à l’orée de la forêt du Rouvray, pour la promenade dominicale. Fermeture en 1911 seulement, par manque de rentabilité.

1908 : La « Compagnie de l’État » prend la contrôle de la « Compagnie de l’Ouest », mais il n’y a plus de place pour agrandir les ateliers ferroviaires Buddicom : en 1913, la décision de construire plus loin, à « Quatres-Mares », est prise. Mais la Première Guerre mondiale retarde la projet. Fin 1919 a lieu le transfert de l’entretien des locomotives vers le nouveau site, ainsi que 900 des 2620 cheminots que comptaient les usines Buddicom.


1908 : Percement du Puits Feugère, rue de Trianon, qui alimentera la ville en eau jusqu’en 1947. Les bâtiments ont été réhabilités en habitations en 2009.

1909, le 1er janvier : L’Etat français rachète la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, qui devient le Réseau de l’Ouest-Etat. En 1938 les divers réseaux français sont regroupés sous le sigle SNCF.

1910 : La grande crue de la Seine a inondé toutes les prairies de Sotteville ainsi que la gare de triage.

1911, le 15 septembre : Création de l’association « Orphelinat des jeunes filles de Sotteville-lès-Rouen » au 408 rue de la République. Cette dénomination sera complétée le 9 octobre 1919 par « et hospice Saint-Joseph », régularisant l’accueil des personnes âgées.

1912 : Eugène Tilloy est élu maire. En juin 1940, il est révoqué de ses fonctions par les Allemands. C’est le maire de Rouen Maurice Poissant qui devient maire de toutes les villes autour de Rouen. Il continue cependant de suivre les affaires de la commune jusqu’en 1944, soit 32 ans à la tête de la commune.

1912, le 7 avril : Inauguration de l’Hospice Civil. Il a été construit en 1911 par l’architecte Armand Lequeux sur une parcelle boisée du parc des Marettes, appartenant auparavant à Mme Georges Petit, d’où son nom actuel « CH du Bois Petit », dans le but d’accueillir et d’héberger des personnes âgées et démunies.

1912 : Déménagement à Sotteville, au 5 et 7 rue du Madrillet, de l’entreprise de Charles Lang, fabricant de tissus à Rouen depuis la fin du XIXème siècle, prenant le nom d’Établissements du Madrillet, puis celui de Charles Lang-Verte et Fils, associant ses deux enfants Germain et Alfred. Après l’extermination de ceux-ci pendant la Seconde Guerre mondiale, puisque de confession israélite. Ensuite, en dépit de multiples reprises, malgré ses 150 employés, les effectifs commencent à diminuer au début des années 80 et l’usine ferme en 1988.

1913, en août : Début du chantier des ateliers Quatre-Mares en bordure de la voie Paris-Rouen. En 1917 débute l’assemblage et la réparation des premières locomotives par les Anglais, car ce sont eux qui ont terminé les travaux. Fin 1919, les anglais partis, l’outillage et le personnel de la section locomotive de Buddicom arrive et démarre.
À la Libération, les ateliers Quatre-Mare ne sont plus en état de fonctionner. La reconstruction complète et la modernisation des bâtiments de production dure jusqu’en juillet 1947.

1912, le 22 juin : Inauguration de l’abattoir municipal rue Victor Hugo, à côté des fermes et des champs et leurs animaux. Rival de celui de Rouen, car il permettait d’éviter l’octroi. Ce sont aujourd’hui des ateliers municipaux et les serres des espaces verts.

1914, le 24 mai : 7ème Congrès des Groupes Espérantistes de Normandie à Sotteville. À cette occasion, la rue Zamehof est inaugurée en grande pompe (ancienne rue de l’Aurore). Ce fut une fervente fête populaire…

1914 : Le halage de bord de Seine a complètement disparu à Sotteville. Les deux tiers des bateaux sont remorqués et un tiers ont leurs propres propulseurs.

1914 : Mise en service de l’actuel Viaduc d’Eauplet, ou « Pont aux Anglais ». Il sera très endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruit à plusieurs reprises.

1914 : L’hippodrome des Bruyères est réquisitionné dès août par l’armée britannique pour l’installation d’un camp médical pour ses soldats. A l’été 1917, suite à l’entrée en guerre des Etats-Unis, le camp hospitalier des Bruyères accueille le personnel et l’équipement médical américain n°21. Les activités hippiques reprennent en octobre 1920 après remise en état des pistes aux frais des autorités britanniques.

1914, ou plus exactement pendant la guerre 14/18 : Création du « Pathé-Cinéma » rue Boieldieu. Situé en centre-ville, près de l’ancienne mairie, ce fut sans doute le premier cinéma de la commune. Il a fermé peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale.

1914, ou plus exactement pendant la guerre 14/18 : Ouverture du cinéma « Etoile Belge ». Cette salle connut une brève carrière car on perd rapidement sa trace après l’Armistice.

1915 : Construction de l’école Jean Jaurès. Destruction partielle pendant la Seconde Guerre mondiale. Reconstruction de l’aile Est. Son premier nom aura été « Groupe scolaire des Quatre-Mares ». Devient « Ecole Jean Jaurès » le 18 mars 1918.

1916, le 8 octobre : Pose de la première pierre de l’église N.D. de Lourdes par Mgr Dubois, Archevêque de Rouen. L’Abbé Lemaire avait récolté les fonds nécessaires à sa construction auprès des futurs paroissiens.

1918, le 19 septembre : Inauguration de la crypte de Notre Dame de Lourdes. Elle est consacrée à la mémoire des soldats morts au champ d’honneur. 218 d’entre eux sont représentés en médaillons dans les vitraux. Cette crypte servit de chapelle provisoire jusqu’à la construction de l’église supérieure en 1926. De 2005 à 2008, des travaux de rénovation de la crypte et de sauvegarde des vitraux ont été réalisés.

1919 : Fondation du cinéma « Majestic Sottevillais » au 149 rue Garibaldi. Il fut un temps rival du « Voltaire ». Il est détruit par les bombes d’avril 1944 et jamais reconstruit.

1920 : Sotteville-lès-Rouen compte 22600 habitants

1920 : Démolition de l’ancien pont aux anglais (viaduc d’Eauplet).

1920, le 21 mars : Bénédiction de l’église provisoire St Vincent de Paul : un bâtiment de bois provenant d’un camp anglais de la guerre 14/18. Le 22 février 1929, des paroissiens ont roulé cette chapelle sur des rails 50 mètres plus loin pour laisser place à la construction de la nouvelle église.

1920, le 1er juillet : Création de l’association « Stade Sottevillais », regroupant 7 sociétés sportives. La commission Départementale avait mis à disposition en mars une portion de 6 hectares à l’intérieur de l’hôpital psychiatrique mais le stade devait l’aménager. Le stade est inauguré le 9 juillet 1922.

1920, le 3 octobre : Inauguration du stade des Lilas, situé sur l’avenue du 14 juillet, entre la rue Léon Salva et le cimetière. Le Bar des Lilas en face. Le Beauvoisine Football club, grand rival du FC Rouen jouait ici, ainsi que le Rancing Club Rouen – Sotteville Rugby.

1921, le 30 novembre à 6h00 : Incendie du dépôt des tramways. Destruction presque intégrale. 70 machines calcinées, représentant 50% du parc.

1922 : Ouverture de la pharmacie mutualiste, rue de Paris.

1922 : Agrandissement du dépôt des tramways par la construction d’autres ateliers, à l’emplacement de l’ancien « Cheval Noir » (bar-restaurant).

1922 : Fondation de l’Union des Nageurs de Sotteville par d’anciens marins travaillant au chemin de fer de Sotteville. Un vieux bateau non loin du pont aux Anglais sur le Seine est d’abord aménagé. Lors des périodes de chaleur, de nombreux baigneurs n’hésitaient pas auparavant à plonger dans l’étang Delpèche, à Quatre-Mares, et en bord de Seine le long du chemin du halage.
La piscine à ciel ouvert a été construite au stade en 1937, inaugurée par Léo Lagrange.

1923, le 24 août : Adoption par le conseil municipal du projet de rehaussement d’un étage des deux ailes de la mairie. Conçue pour 3926 habitants en 1841 lors de sa construction, ceux-ci sont passés à 22654. Donc suppression des WC publics et construction d’un « chalet de nécessité » de 8 cases avec gardienne.

1923, le 3 octobre : Un ouragan détruit la tribune du stade, qui pouvait accueillir 800 personnes. Elle sera remise en état.

1924 : Ouverture de l’Ecole Pratique d’Industrie Marcel Sembat le 1er octobre.

1926, le 10 octobre : Bénédiction de l’église supérieure de Notre Dame de Lourdes, à laquelle il manquait encore son clocher.

1926 : Création du cinéma Voltaire. D’importants travaux ont eu lieu en 1932. Anéanti lors du bombardement du 4 septembre 1943, il sera rapidement reconstruit.

1926 : La Solidarité Sottevillaise possède une dizaine de succursales à Sotteville, une quinzaine à Rouen, et bien plus dans toute la Normandie.

1927, le 20 février : Le Solidarité Sottevillaise achète des bâtiments sur Rouen, y transfère son siège et devient l’Union des Coopérateurs de Normandie (COOP). La Mutualité de Seine-Maritime et la Matmut sont aussi des enfants de la Solidarité Sottevillaise.

1927, le 9 octobre : Bénédiction de la grotte, réplique de celle de Massabielle à Lourdes, et de la statue de la Vierge à l’église Notre-Dame de Lourdes. La construction de la grotte a obstrué deux vitraux de la crypte puisqu’elle y est adossée.

1927 : Suppression des octrois rouennais à cause d’importants embouteillages. Mais ce n’est qu’en 1943 qu’ils sont officiellement supprimés au niveau national.

1928 : Création de l’Association Sportive des Cheminots de Sotteville

1929, le 17 mars : Pose de la première pierre de l’église Saint Vincent de Paul.

1929, le 6 octobre : Bénédiction du clocher de l’église N.D. de Lourdes, en même temps que les 3 cloches.

1929 : Le cinéma Jean-Jaurès s’installe boulevard du 14 juillet.

1929 (vers) : Ouverture du cinéma « La Renaissance » au 323 rue de la République, ancienne Maison du Peuple. Il avait bonne réputation et sa nombreuse clientèle fréquentait aussi le « Bar de la Renaissance » et le « Café de la Renaissance » à ses abords. Le 19 avril 1944, il disparaît sous les bombes et ne sera pas reconstruit.

1930 : Construction du magasin du dépôt des tramways, qui sera reconverti en FRAC en 1998.

1930, le 13 juillet : Inauguration de l’église « des cheminots » Saint Vincent de Paul, construite par l’entrepreneur Georges Lanfry, sur les plans de l’architecte Raoul Lagnel, d’esprit Art Déco. Le clocher a été construit plus tard.

1930 (au début des années) : Construction du quartier ouvrier du Toit Familial, autour de la rue du même nom, qui la traverse.

1931 : Construction de deux grues hydrauliques, au dépôt ferroviaire, pour l’alimentation en eau des locomotives à vapeur. Elles ont été utilisées jusqu’en 1968, date à laquelle les dernières locomotives à vapeur achevaient leur service en France. Depuis elles sont ponctuellement utilisées pour alimenter la locomotive Pacific 231, classée au titre des Objets mobiliers en 1984. Elles sont classées Monuments Historiques le 3 juillet 1996.

1931 : Construction de la piste cycliste en ciment du stade, à la suite de l’effacement du vélodrome des Barrières du Havre. Elle ne fut pas reconstruite dans les installations d’après-guerre, inaugurées en 1949.

1932 : Ouverture du cinéma le Trianon. La première projection eut lieu le jeudi 14 novembre 1932. C’est le 6ème cinéma de Sotteville.

1932 : Construction de l’immeuble Trianon au Rond-point du Jardin des Plantes, actuelle place des Martyrs de la Résistance, sur la friche de l’ancien cimetière St Sever. C’était des HBM (Habitations à Bon Marché).

1932 : Les Coopérateurs de Haute-Normandie et l’Union des Coopérateurs de Basse-Normandie fusionnent et un entrepôt moderne est alors construit à Bonsecours en bord de Seine. Il devient le nouveau siège social de l’Union des Coopérateurs.

1934 : Construction de l’  « immeuble Ruquier », de style Art Déco, par l’entreprise de maçonnerie Louis Ruquier, à l’angle de l’avenue du 14 juillet, et des rues L. Ruquier et F. Buisson, ainsi que du quartier du « Triangle » que la rue Louis Ruquier traverse. Ce quartier est délimité par la rue Pierre Renaudel, l’avenue Jean-Jaurès et l’avenue du 14 juillet.

1934, le 1er avril : Ouverture d’une halle aux poissons sur la place du marché, et interdiction de vendre du poisson sur la place.

1935, le 30 mai : Bénédiction du clocher et des 4 cloches de l’église St Vincent de Paul.

1935 : Création de trois autres marchés, tous disparus aujourd’hui : Quatre-Mares, La Haie Brout (angle 14 juillet / Victor Bertel), quartier Trianon (angle rues du Madrillet / Brémontier Prolongée – actuelle rue Bechepay)

1936 : Jean Zay, ministre de l’Education, est venu à Sotteville pour inaugurer les groupes scolaires Jean Jaurès et Marcel Sembat.

1937 : Transfert de la Poste de son local exigu de la rue de la République, vers l’ancien magasin de la Solidarité Sottevillaise, aussi rue de la République.

1937, le 18 avril : Inauguration par Léo Lagrange, ministre des sports, de la piscine à ciel ouvert du stade sottevillais. Sa construction avait été décidée en 1934.

1939 : La population sottevillaise est passée en un siècle de 4000 à 27000 habitants.

1939 : Comme en 1914, l’hippodrome des Bruyères est de nouveau occupé dès l’automne par le corps expéditionnaire britannique. Le camp est récupéré par les Allemands en 1940 pour y détenir leurs prisonniers de guerre. Ce camp est transféré à Compiègne à la fin de l’hiver 1943. Après la libération en août 1944, l’armée américaine utilise le camp du champ de courses des Bruyères pour héberger une partie de ses troupes. Après leur départ l’année suivante, d’importants travaux de remises en état et de modernisation sont nécessaires et ce n’est que le 18 mai 1947 que les courses reprennent.

1940, le 8 juin : Les allemands commencent à arriver à Sotteville. Ils s’emparent des installations ferroviaires. Seulement 1200 sottevillais sur 28657 restent à Sotteville, désormais ville morte. La destruction des ponts de Rouen pour retarder les allemands, entraîne l’isolement de la rive gauche. Sotteville manque de tout. Le 13 juin marque le début de l’occupation allemande de Sotteville. Ernest Bertin, receveur de l’enregistrement de Sotteville, est désigné Maire par défaut par M. Poissant, Maire de Rouen et par les Allemands qui ont décidé de regrouper toutes les communes de l’agglomération. Fréderic Ernest Jean Prosper BERTIN (dit Jean) est né le 24 janvier 1878  à Barbezieux (16)  et mort lors des bombardements du 19 avril 44.

1940, à la rentrée : Les Sottevillais reviennent petit-à-petit, les écoles rouvrent.

1940, le 16 novembre : M. Eugène Tilloy est rétabli dans ses fonctions de maire après son remplacement provisoire par M. Bertin qui avait pour mission de réorganiser la vie et assurer la répartition des vivres.

1942, le 1er octobre : Les sociétés sportives fusionnent sous le nom de Stade Sottevillais Omnisports.

1942, le 17 août : Première mission américaine en Europe contre les Allemands, en accord avec les Anglais. La cible est le nœud ferroviaire de Sotteville, occupé par les Allemands. C’est aussi une opération politique de communication pour prouver au président Roosevelt que l’Etat Major est capable de bombarder précisément avec son super bombardier B-17. Mais les 54 bombes sont tombées plus de 2 kms à la ronde (une dizaine seulement sur la cible qu’était la gare de triage) faisant 52 victimes civiles.
C’est aussi la première mission du Major Paul Tibbets : il est aux commandes du premier avion, qui largue ses bombes sur la place du Boulingrin à Rouen. Il pilota aussi trois ans plus tard son « Enola Gay » au dessus d’Hiroshima pour larguer la première bombe atomique de l’Histoire le 6 août 1945 .

1942 : Fermeture des écoles Franklin et Raspail, la menace des bombes est grandissante.

1943, les 15, 16 et 17 janvier : Les familles sottevillaises de confession juive sont déportées, à l’instar des familles Kayavéro et Mizrahi durant la grande rafle de la Seine Inférieure.

1943 : Dès mars 1943 la toiture de l’église St Vincent de Paul est endommagée et les vitraux soufflés, mais c’est le 19 avril 1944 que les dégâts sont aggravés : presbytère et salles anéantis, vitres provisoires de l’église cassées, toiture très endommagée, murs fissurés… L’église a été ré-ouverte le 22 avril 1945.

1943, le 12 mars : Les bombes tombent trop près de l’école Jean Jaurès, son évacuation est décidée. Le 1er avril, l’école est fermée. Le 27 septembre elle est bombardée.

1943, le 28 mars : Les bombardements devenant trop fréquents, les écoles Michelet et Renan sont évacuées. Lors du trop célèbre bombardement du 19 avril 1944, l’aile de la rue Marion de l’école Ernest Renan est béante. Du 2 novembre 1945 au 3 janvier 1946, les élèves reviennent petit à petit dans l’école Renan, mutilée, avec des bâtiments provisoires à l’emplacement de l’aile détruite. À la rentrée 1962, le nouveau groupe scolaire Renan/Michelet ouvre. L’école Renan est reconvertie en école de Musique.

1943, le 5 octobre : Transfert officiel des bureaux de la mairie à l’Hospice Civil, suite à l’intensification des bombardements. Sa mutilation commencera effectivement quelques semaines plus tard, puis anéantissement complet le 19 avril 1944.

1943, le 8 novembre : Le jeune sottevillais Marcel Lechevallier, vingt ans, membre du maquis de Barneville est fusillé au Madrillet avec cinq compagnons d’infortune.
Il rejoint la liste déjà longue des résistants sottevillais, la plupart cheminots, fusillés par les nazis, notamment, Robert Cloarec, René et Louis Canton, Marcel Pautremat, René Bechepay, André Pican.

1944, dans la nuit du 18 au 19 avril, de 0h14 à 0h58 : Le plus intense, destructeur et meurtrier de tous les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Le centre-ville est rayé de la carte, la mairie entièrement démolie et il ne reste que les murs de l’église Notre-Dame de l’Assomption. Deux tiers de la ville détruits, 561 morts, 14 disparus, 226 blessés graves, 1575 sinistrés et une centaine de blessés légers.
Plus de 3800 bombes sont tombées cette nuit-là sur Sotteville.
Pour l’occupant allemand, la gare de triage était stratégique. Afin de préparer le débarquement de Normandie, et retarder les renforts allemands, l’objectif des alliés était de détruire cet important nœud ferroviaire, malheureusement accolé à la ville.

1944, le 24 avril : Les victimes du bombardement du 19 avril des 3 paroisses ont été rassemblées dans la cour de l’église N.D. de Lourdes (seule église encore intacte). La cérémonie a lieu devant la grotte. On dénombrait : 493 victimes identifiées, 21 inconnus et 24 disparus.

1944, le 31 août : Libération de Sotteville, vingt-quatre heures après la rive droite de la Seine par les Canadiens. Ils sont entrés dans Sotteville par la rue d’Elbeuf, renommée ensuite Avenue des Canadiens en ce souvenir.

Du 4 septembre 1939 au 30 août 1944 : 38 bombardements de l’aviation allemande puis alliée. Derrière Le Havre et Rouen, Sotteville-lès-Rouen est la 3ème ville de Seine-Inférieure la plus sinistrée. À la fin de la guerre, on comptabilisait à Sotteville :
– 722 morts sous les bombes parmi la population, dont 561 dans la terrible nuit du 19 avril 1944.
– 395 blessés graves et beaucoup de blessés légers.
– 47 civils fusillés ou morts en déportation.
– 18000 sinistrés dont 3200 totalement
– Sur 550 prisonniers déclarés en septembre 44 : seulement 276 sont rapatriés.
– Sur 49 déportés : 10 de retour.
– Sur 7895 maisons : 1814 complètement détruites et 3143 gravement endommagées. Au final, ce seront 3002 maisons détruites.
– 574 baraquements provisoires seront installés pour loger les familles sinistrées.

1944, à la Libération : Philippe Lanoux est élu maire (jusqu’en 1947)

1944, en novembre : Raoul Dautry, ancien cheminot et ministre de la Reconstruction, nomme l’architecte-urbaniste Marcel Lods pour reconstruire Sotteville, avec son complice Marc Alexandre. Le 3 juillet 1945, le contrat de Marcel Lods, architecte-urbaniste, avec le Ministère de la Reconstruction est signé. Mais le travail avait déjà commencé. En novembre 1944, il rencontrait le maire Philippe Lanoux.

1944, le 29 décembre : Signature d’une convention entre la ville et le Stade Sottevillais Cheminot Club, par laquelle ce dernier devient municipal. La ville s’engageant en retour à reconstruire le stade, puisqu’à l’exception de la piscine, tout a été détruit ou endommagé par les bombardements. Le 10 juin 1945, le Stade Sottevillais fait remise à la Ville de Sotteville des installations immobilières et sportives. La superficie du stade passe de 6 à 9 hectares.

1946 : Début de la construction de la Zone Verte (Immeubles Garibaldi). Suite à un démarrage difficile, elle reprend en réalité qu’en 1949 avec la construction de l’Anjou.

1946, le 15 avril : Ouverture de la mairie provisoire, construite en briques de récupération dans la cour de l’Hospice civil.

1946, le 2 janvier : Assemblée générale du Stade Sottevillais. Désormais la raison sociale devient « Stade Sottevillais Cheminot Club », 50% des membres du Comité Directeur devront être des agents SNCF et les fonctions les plus importantes du bureau devront être occupées par des agents SNCF.

1946 : Construction de 65 logements de part et d’autre de la rue du Colonel Fabien.

1946 : Début de la reconstruction des établissements Bertel : première pierre le 9 juin. Ils avaient été partiellement bombardés deux fois en 1943 puis totalement le 19 avril 1944 (46 bombes !). Entre temps, les ateliers avaient été en partie transférés à Cardonville près de Montville afin de sauver une partie des machines et de l’activité. En 1948, la filature est reconstruite mais il faut attendre 1953 pour que ce soit le tour du tissage, teinturerie et finitions. Deux ans plus tard, la fermeture de Cardonville marque le redémarrage complet de l’usine de Sotteville.

1947 : Roland Tafforeau est élu maire. Après une petite pause de quelques mois suite à son départ de Parti Communiste (remplacé par Lucien Bonnafé), il est réélu jusqu’en 1983. Il aura donc été maire pendant 35 ans et géré la reconstruction d’après-guerre, d’où son surnom de « Maire de la Reconstruction ».

1948, le 5 novembre : Réouverture du cinéma Voltaire après reconstruction. Il avait été bombardé le 4 septembre 1943

1948-1954 : Construction de la place de Verdun à l’aide de matériaux récupérés des constructions bombardées. Naissance également des rues Châteaubriant, Stalingrad et Danielle Casanova.

1949 (septembre) – 1950 (juin) : Construction de l’Anjou, premier immeuble de la Zone Verte

1949 : Début de la reconstruction du stade, avec la salle omnisport (1952), la piste de 400m et les terrains de foot. La construction de la tribune (architecte : Daniel Yvelin) a commencé en 1952 pour se terminer qu’en 1971 suite à de nombreux déboires. De constructions provisoires en nouveaux financements, la reconstruction du stade s’est finalement terminée en 1980.

1949 : Construction du mail du Colonel Fabien, d’abord nommé Rue de la SNCF. Les maisons qui le bordent, plus spacieuses, était destinées au personnel d’encadrement.

1950 : Construction de la cité  « Stran-Steel » Saint-Yon, chemin de Saint-Yon sur une parcelle annexée (76 logements). Lotissement dont les façades des maisons sont en galets. D’abord occupé par des gendarmes, elle était surnommée « Cité des Gendarmes ».

1950, le 3 avril : Ouverture du Centre Municipal de Santé (architecte Edmond Grunenwald).

1950 : Visite à Sotteville du ministre de la Reconstruction Eugène Claudius-Petit, accompagné du préfet Mairey et du nouveau maire de Sotteville Roland Tafforeau.

1950 : L’immeuble Bourgogne est terminé.

1950 : L’état achète le château des Bruyères et son domaine. En novembre, le château devient un internat pour les jeunes filles du lycée Jeanne d’Arc de Rouen. En 1954 commence la construction de l’externat et le lycée de jeunes filles des Bruyères entre en activité en 1957. Construction en 1962 du gymnase, en 1963 d’un internat, à partir de 1964 d’équipements sportifs, et en 1975 d’une serre.

1950-1951 : Construction à Rouen de l’ensemble d’immeubles en briques rouges rue de Sotteville (place Voltaire) sur l’emplacement des anciens abattoirs, déplacés vers 1933, puis démolis en 1999, à l’emplacement de l’actuel parc Grammont.

1950-1960 : Le développement du quartier Gadeau de Kerville s’est déroulé en deux tranches : Autour de la place Pierre et Marie Curie, de 1950 à 1955 puis, autour de l’école Gadeau de Kerville, sur le terrain de l’ancien château Bélliard, de 1955 à 1960.

1952 : Début de la construction des immeubles Gallouen et de la place Calmette, quartier Buisson.

1952  : Le docteur Lucien Bonnafé (psychiatre) remplace Roland Tafforeau au poste de maire jusqu’en 1953. Il est le père de la politique de secteur en psychiatrie qui consiste à prendre en charge le malade près de son domicile.

1952, le 5 juin : Pose de la première pierre du nouvel Hospice Saint Joseph, reconstruit rue de Paris. En 1956, le nouvel Hospice reçoit 200 pensionnaires, mais l’orphelinat n’est pas ré-ouvert. La chapelle St Joseph est achevée en avril 1957.

1952, en octobre : Début des travaux de reconstruction de l’église Notre Dame de l’Assomption.

1952 : Début du chantier du 3ème immeuble de la Zone Verte : le Champagne, terminé en mai 1954.

1952, à Pâques : inauguration de la nouvelle aile de l’école Jean Jaurès.

1953 : Fermeture du dépôt des tramways et fin de fonctionnement des tramways de l’agglomération de Rouen. Endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le réseau n’est plus exploitable. La dernière rame a circulé le 28 février. Place aux trolleybus et aux autobus…

1953 : Le chantier municipal 264, rue de Paris est terminé le 30 novembre (architecte Roger Vauquelin).

1954 : Consécration de la chapelle Saint Joseph par Mgr MARTIN, archevêque de Rouen. Désacralisée en 2015, elle devient salle d’activités laïques. L’autel est transféré dans la grotte de N.D. de Lourdes, et le tabernacle à N.D. de l’Assomption. La croix sera installée en 2025 dans l’église N.D. de Lourdes.

1954 : Inauguration de la Place de Verdun (et de l’ensemble dit « Cité Marcel Lechevallier ») par René Coty, président de la République, probablement parce que l’état a financé entièrement cette opération.

1954 : Marcel Lods confie à Marc Alexandre la suite de la Reconstruction, puisqu’il est nommé architecte urbaniste du gouvernement de Guinée à Conakry.
L’urgence de relogement des familles et le manque de moyen du Ministère de la Reconstruction ne permet plus d’appliquer la Charte d’Athènes pour la suite de la construction de la Zone Verte (immeubles Flandre, Gascogne, Touraine et Dauphiné).

1954, en octobre : Construction du château d’eau de la rue Léon Salva, dit « Le Cube » ou « Le Réservoir », pour alimenter avec une pression suffisante le 10ème étage de l’Espace Marcel Lods (Zone Verte), en remplacement des 3 châteaux d’eau type « Champignon ». Il sera modifié en juillet 1964 et février 1988. Il dispose de 8 réservoirs, de 1000m3 à 5000m3.

1955 : 1er agrandissement du lycée Marcel Sembat : les deux ailes du bâtiment historique en U sont allongées et rehaussées de deux étages, pour en compter désormais quatre. Les toits-terrasses possèdent maintenant un toit en ardoise.

1955 : Construction du château d’eau ou « Réservoir » à l’angle des rues du Madrillet et Léon Salva (puis agrandit en 1963) et démolition des 3 anciens type « champignon »

1955 : Début de la construction du quartier des Castors

1955, le 29 juillet : Éboulement du tunnel Sainte Catherine. Déviation des lignes SNCF vers Le Havre et Dieppe. Réouverture le 2 juin 1956

1955, le 6 novembre : Décès par monoxyde de carbone des parents de l’actrice Anny Duperey, âgée de 8 ans, dans leur maison neuve, située 11 rue des Frères Canton, à cause du chauffe-eau à gaz défectueux et d’une ventilation de la salle de bains insuffisante. Le constructeur Grunewald a été condamné.

1956 : Construction de l’usine Coignet sur la future zone industrielle. Elle fabriquera des panneaux, pour logements, préfabriqués en béton aggloméré. L’entreprise possède déjà deux usines à Évreux et à Lille pour faire face à l’immense besoin de reconstruction du pays au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Une fois cette période passée, l’entreprise se tourne vers la construction de bâtiments industriels, scolaires, hospitaliers, administratifs et commerciaux. La production d’éléments en béton s’arrête en août 1988, l’usine ferme et est démolie dans les mois qui suivent.

1956 : Construction de l’école libre Bayard, rue Sergent Major Tiremberg. Celle-ci était située avant-guerre rue Victor Hugo, puis a été relogée provisoirement au château des Marettes.

1956 : La fermeture de la fonderie des ateliers Buddicom marque le début du déclin des ateliers Buddicom, fortement touchés par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Le 1er janvier 1970, Buddicom est rattaché à Quatre-Mares et en février 1991 toutes les activités ont cessé.

1956 : Construction de l’immeuble Pierre Sémard, 47-67, rue Pierre Semard

1956 : Création du marché place de Verdun.

1956 : Construction des immeubles Fulton, rue Pierre Corneille, et Lopofa, rue de Paris.

1957 : Inauguration des nouvelles écoles Franklin-Raspail en haut de la rue Raspail, les anciennes, situées en bas de la rue Raspail, ayant été bombardées.

1957 : Construction par la Société Anonyme des Retraités de la SNCF du Toit Familial, des immeubles collectifs, soit 148 logements rue Claudine Guérin et 40 logements rues Moquet et Barbusse. En 1963, 100 logements en immeubles compléteront cet ensemble.

1957 : Construction d’un nouveau quartier (immeubles et pavillons) à l’emplacement du parc de l’ancien « Château Belliard », plus souvent appelé aujourd’hui « Gadeau de Kerville » puisque cette école est au centre.

1958 : Achèvement du « dortoir à voitures » (161 boxes), à l’extrémité des immeubles Garibaldi.

1958 : Les 500m² de vitraux de l’église Notre Dame de l’Assomption (détruits durant la Seconde guerre mondiale) sont remplacés. Fin de la reconstruction de l’église.

1959 : Transfert provisoire du marché avenue de la Libération et dans le Bois de la Garenne. Le marché était en effet resté quelque temps sur la place de l’ancienne mairie malgré le bombardement de celle-ci en 1944.

1959, en février : Début de la construction des commerces autour de la nouvelle place de l’Hôtel de Ville.

1959 : Ouverture de l’école Ferdinand Buisson, en remplacement de l’école provisoire du Toit Familial, située chemin de Saint-Yon (actuelle rue de Saint-Yon)

1959 : Début du chantier de la nouvelle école maternelle Michelet. Les écoles primaires et maternelles ont fonctionné dès octobre 1962.

1959 (vers) : Réaménagement complet de la place Voltaire, avec notamment la disparition des baraquements provisoires construits au milieu de la place.

1959 : Première pierre du nouveau temple protestant, l’ancien ayant été détruit durant la Seconde guerre mondiale, à l’angle de la rue Garibaldi et Démarest. Il a été inauguré en 1961.

1960, le 9 octobre : Bénédiction de l’église N.D. de l’Assomption reconstruite et des nouvelles cloches.

1960 : Projet d’agrandissement du Bois Petit. L’établissement devint un Centre de long et moyen séjour, le « Centre Hospitalier du Bois Petit ».
Nouvelles constructions dans les années 70 afin d’améliorer la qualité et la capacité d’hébergement : « Les Pionniers », bâtiment datant de 1974, réhabilité en 2002 et « Les Constellations », bâtiment datant de 1979. Le bâtiment d’origine historique est rénové une première fois en 1980. Nouvelle phase de modernisation et d’agrandissement de l’établissement entre 1998 et 2000. Un nouveau bâtiment est apparu : « Les Grands’Voiles » (2000).

1960 (vers) : Construction de la Tour des Canadiens, 7 avenue des Martyrs de la Résistance

1961 : Démolition du château des Marettes pour créer la nouvelle place de l’Hôtel de Ville. Il avait été construit au début du XVIIIème siècle. Il a appartenu à 12 propriétaires dont William Buddicom (fondateur des Ateliers de la Compagnie de l’Ouest), Mr Petit (qui avait cédé une partie du domaine pour construire l’Hospice, d’où son nom actuel « Bois-Petit ») et le dernier fut l’entreprise de maçonnerie Louis Ruquier.

1961 : Agrandissement du lycée Marcel Sembat. À cette occasion il est aussi nationalisé et devient « Lycée technique d’État mixte » Transféré ultérieurement à la Région, il connut deux autres phases d’extension notoires en 1990 et 2010.

1961 : Construction de l’internat du lycée Marcel Sembat . Il sera démoli en 2006

1961 : L’immeuble Flandres est terminé.

1962, en janvier : Installation du marché du jeudi et du dimanche sur la nouvelle place de l’Hôtel de Ville.

1962 : Début de l’aménagement de la 1ère tranche de la zone industrielle, convention avec la Société d’Aménagement de la Région Rouennaise en décembre 1962 (SAAR).

1962 : Ouverture du nouveau groupe scolaire Renan-Michelet. L’ancienne école Renan a été transformée en école de musique et de danse Boieldieu.

1962 : Le tronçon de la rue de la République qui traverse encore la Zone Verte est d’abord interdit à la circulation puis, en trois ans, totalement supprimé.

1962-1965 : Construction des trois derniers immeubles de la Zone Verte : Gascogne, Touraine et Dauphiné. Au total, les sept immeubles de la Zone Verte auront permis la création de 1139 logements.

1964 : Assèchement de la sablière, qui donnera le nom de ce quartier de Rouen, à la limite de Sotteville.

1964 : Fermeture du cinéma Trianon, racheté ensuite par la commune.

1965, le 14 mai : Inauguration, dans la zone industrielle en cours d’aménagement, d’une annexe à la société Coutisson Francia située 26 rue Desseaux. Construction de chaudières à mazout et au gaz. 1970 : Agrandissement et naissance du groupe Francia-Hoval. Fermeture des locaux rouennais en 1976, puis des sottevillais en 1981 faisant 300 chômeurs.

1965, le 15 juillet : Démarrage de l’usine de torréfaction du café « Stentor » sur la zone industrielle en cours d’aménagement. Elle est rachetée en 1985 par l’entreprise italienne Segafredo-Zanetti. L’aventure avait commencé en 1894 par la création d’une affaire d’importation et de négoce de café à Rouen par Gaston Vaudour.

1965 : Ouverture du Supermarché SUMA, avenue Jean Jaurès. Inauguration le 2 juin. Premier supermarché de l’agglomération de Rouen. Il devient STOC en 1981, Champion en 1999, Carrefour Market le 18 juin 2008 puis Market en 2015.

1965 : Construction du « Bâtiment E » du Lycée Marcel Sembat, juste à côté et de même architecture que l’internat. Il a été démoli en 2009 dans le cadre de la restructuration du lycée.

1965 : Nouvelle extension du stade, avec des terrains de lancer, puis, plus tard, de foot. Elle deviendra elle-même en 1990 l’extension du lotissement « Jardins du Stade II ».

1966 : Démolition de l’ancienne école Michelet

1966 : Agrandissement par un faisceau et modernisation de la gare de triage, doublée et automatisée. C’est une date de mise en service tardive, car on envisageait ce chantier dès les années 30.

1966, le 19 septembre : Dernier train à vapeur sur Paris-Le Havre, le diesel ayant pris le relais depuis plusieurs années sur de nombreux trains. En décembre 1967, la ligne Paris-Le Havre à été totalement électrifiée.

1966 : Inauguration du groupe scolaire Henri Gadeau de Kerville (architectes : Vauquelin et Bloquel)

1966 : Ouverture du collège Jean Zay

1967, en octobre : Ouverture du gymnase Renan-Michelet.

1968 : Construction de l’ILN (résidence La Garenne) de la place de l’Hôtel de Ville

1967, le 20 juin : Inauguration de Sopalin (SOciété du PApier LINge), 8 rue Lavoisier, sur le zone industrielle en cours d’aménagement. Elle produit de la ouate de cellulose, matière alors peu produite en France. Agrandissement en 1970 pour produire les marques Kleenex, Kotex, Sopal, Sopalin, Sopalux, Freedom… Incendie le 8 juillet 1971 (4 morts) et reconstruction en 1972 de la partie sinistrée. 1979 : La Société Sopalin cède à son associé Kimberly-Clark la totalité de son capital pour devenir une simple filiale du groupe. À la fin de l’année 1992, le groupe américain met en place une restructuration dans ses usines européennes pour que chacune d’elle ne produise qu’un produit unique. L’établissement sottevillais qui produisait 45 produits va devoir se recentrer sur la seule fabrication de boites de mouchoirs en papier. Sur ses 465 ouvriers, 312 seront licenciés. Dès lors, un dur conflit social va s’étaler sur quatre mois. Il se terminera en avril 1993 par l’évacuation par les forces de l’ordre de l’usine occupée. Malgré la détermination des salariés, les plans de la société américaine seront appliqués.

1968 : Construction de l’immeuble1-5, rue Cité Grenet

1968 : Le diocèse de Rouen cède l’ancienne école libre de garçon Bayard, rue Sergent Major Tiremberg, à la ville sous condition que le bâtiment soit destiné à la jeunesse. En septembre 1968, l’association Loisir Jeunesse adhère à l’Union régionale des MJC, ce qui lui permet d’avoir un directeur. En 1974 l’association adhère à la Fédération Nationale des MJC concurrente de l’UNIREG. Elle prend le nom de Maison Pour Tous en 1978. Elle est à l’origine du festival Viva Cité.

1969, en juin : Fermeture de la salle des fêtes Jean-Jaurès, ouverte dans les années 30 avec le développement du quartier du Toit Famillial et de l’avenue du 14 juillet.

1969, le 8 septembre : Ouverture de l’école Jean Rostand pour la rentrée scolaire. Elle accueille l’ancienne école maternelle et primaire Marcel Sembat.

1969 : Ouverture du collège Emile Zola à la rentrée scolaire. Il a été construit sur une ancienne carrière.

1970 : Construction de l’auto-pont (ou toboggan), enjambant le rond-point des Bruyères. Il sera démonté en 1990.

1971, le 23 janvier : Inauguration du nouvel Hôtel de Ville conçu par Lods, Alexandre, Rivière, Degenne et Yvelin. Elle marque la fin de la Reconstruction de Sotteville. La construction de ce nouvel Hôtel de Ville avait débuté en avril 1968.

1971 : Ouverture (à la rentrée scolaire) de l’école Maternelle Jean Rostand et du gymnase.

1971-1973 : Rattachement à la rive gauche des îles Gad et du Jonquay (Ile aux Cerises) pour offrir plus de surface à zone industrielle qui s’étend petit à petit. Néanmoins, ce territoire conquis sur la Seine appartient à la commune d’Amfreville-la-Mivoie, pose des problèmes d’implantation aux entreprises.

1972, le 27 novembre : Ouverture de la nouvelle Poste.

1972 : Agrandissement de l’hospice de la rue de Paris. Le 9 février il devient : “Résidence Saint Joseph“. En 1975, la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul abandonne la gestion administrative. Un directeur laïc est nommé en novembre.

1973 : Construction de la Résidence du Jardin des Plantes, 6, rue du Madrillet

1973 : Démolition de la poste rue de la République (en plein cœur de l’actuel Espace Marcel Lods). Elle avait été relogée dans cet ancien magasin de la Solidarité Sottevillaise.

1975 : Ouverture de la piscine couverte, en remplacement de la piscine extérieure de 1937.

1975 : Construction de la résidence « Centre-ville 1 ». Immeubles Indre, Dordogne, Bouches-du-Rhône, Poitou, Calvados, Eure, Finistère, Garonne, et Hérault.

1975 : Construction de la résidence pour personnes âgées « André Delalandre » , 6, rue du Président Roosevelt.

1975 : Ouverture de l’EREA Françoise Dolto

1977 : Construction des immeubles compris entre les rues Jules Guesde, Henri Barbusse et Jean-Richard Bloch

1977, le 28 février : Fermeture du cinéma Voltaire. Ce sera une solderie qui occupera les lieux pendant des années, puis un restaurant asiatique depuis 2007.

1977 : Reconstruction de la Maison des Jeunes, qui a subi un incendie criminel.

1980 : Construction de la résidence « Centre-ville 2 ». Immeubles Jura, Landes, Manche, Puy de Dôme, Haut-Rhin, Tarn, Savoie, Nièvre et Oise

1981 : L’usine textile Bertel abandonne l’activité de filature, au profit du tissage seul (471 licenciements). Les difficultés avaient débuté dans les années 70 à cause de la concurrence internationale.

1982 : L’usine textile Bertel ferme, les 240 derniers salariés sont licenciés.

1983 : René Salmon est élu maire (jusqu’en 1989)

1983 : Création du « Pacific Vapeur Club » par l’amicale des chefs de traction qui ont acquis en 1975 la locomotive « Pacific 231 », construite en 1922, pour la restaurer.

1984 (vers) : Réaménagement de la Zone Verte avec, entre autre, un terrain de foot.

1984 : Construction, rue de Grainville, de la salle de réunion des Témoins de Jéhovah.

1984 : Construction de la gendarmerie à l’angle de l’Avenue Jean Jaurès et de la rue du Président Roosevelt, en remplacement de celle de la rue Victor Hugo qui datait de la fin du XIXè.

1984 : Construction de la résidence pour personnes âgées « Madeleine Riot » et des immeubles « Centre-Ville 3 » : Les Cotonnier, Les Drapiers et les Bonnetiers.

1984/1985 : Réalisation du quartier des « Jardins du Stade » de près de 200 maisons, sur le terrain dit « des 40 acres » appartenant auparavant au Centre hospitalier spécialisé du Rouvray. L’extension « Jardins du Stade II », autour de la rue des Tilleuls, réalisée de 1989 à 1991, est une bande de terre qui était elle-même une extension du stade.

1986 : Démolition de l’ancienne salle des fêtes du Bois de la Garenne.

1986/1987 : Construction d’un nouveau clocher pour l’église N.D. de Lourdes. En effet, des morceaux de béton commençaient à tomber de l’ancien en 1982.

1987 : Réfection de la piste d’athlétisme du stade, ce qui en fait l’une des plus belles de France.

1987 : Démolition partielle de l’ancienne usine Bertel pour la construction d’un lotissement de 60 maisons : Le Clos de Paris. La partie conservée est consacrée à des activités industrielles et commerciales.

1987, le 8 septembre : Ouverture de l’école maternelle Janine Mahet. Fermée en 2008, elle devient les « Jardins des Petits », qui regroupent l’accueil de loisirs maternel, les ateliers d’éveil du RAM et de la Crèche familiale municipale.

1989 : Aménagement de l’Ecole de Musique et de Danse, travaux terminés en février.

1989 : Pierre Bourguignon est élu maire (jusqu’en 2014)

1989, le 24 juin : La fête du bicentenaire de la Révolution est organisée par la Maison Pour Tous en relation avec les associations sottevillaises.

1989, le 23 septembre : Arrivée à Sotteville de la copie de la locomotive Pacific 231, reconstituée par Yves Bernard pour les Fêtes du Bicentenaire de la Révolution à Paris, organisées par Jean-Paul Goude. Par la suite, elle a été utilisée à plusieurs reprises dans la cadre des arts de la rue.

1989/1990 : Extension du lycée Marcel Sembat, comprenant notamment une nouvelle entrée et deux nouveaux bâtiments, dont l’un enjambe la rue Léon Salva.

1990, en juin : Création du premier festival de Sotteville autour des arts de la rue. Il a pour nom « Gare à la fête » et se situe dans les anciens entrepôts des tramways de Rouen, rue de Trianon. Etant donné le succès populaire, il se déplace au centre-ville l’année suivante et prend le nom de « Viva-Cité ».

1990 (à partir de) : L’urbanisation se densifie à nouveau dans le centre-ville et renoue avec la vision de Marcel Lods. En effet, depuis la fin de la Reconstruction (fin des années 60), les nouvelles habitations étaient plutôt des maisons individuelles. Vous pouvez consulter la liste des nouvelles résidences.

1991 : Fermeture des ateliers Buddicom, qui avaient une très faible activité depuis leur destruction presque totale par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

1991, en juin : Début des travaux de voirie pour le Métro-bus à Sotteville, Petit et Grand Quevilly. Les premiers rails sont posés le 26 février 1993 à Sotteville-lès-Rouen. Le tracé impose la démolition de maisons pour élargir les axes trop étroits, en particulier la rue Garibaldi, à cette occasion devenue rue Léon Blum sur ce tronçon.

1992, le 21 janvier : Inauguration du Trianon rénové, qui devient « Trianon Transatlantique » à cette occasion. L’ancien cinéma des années 30 devient salle de spectacle et concert.

1994 : Mise en place du monument en hommage aux 561 victimes du bombardement du 19 avril 1944, dans l’Espace Marcel Lods, derrière l’immeuble Flandres.

1994, le 10 décembre : Inauguration de la gare de métros/bus et de l’espace commercial, en forme de hérisson, place de l’Hôtel de Ville, conçue par Alessandro Anselmi. Cette gare est restée terminus jusqu’au 1er septembre 1997, date du prolongement de la ligne jusqu’à St Etienne du Rouvray.

1994, le 17 décembre : Inauguration du réseau «Métrobus»

1994 : Démolition de l’ancien presbytère situé derrière l’église Notre-Dame de l’Assomption. Il était devenu bibliothèque municipale en 1905, transférée au sous-sol du nouvel hôtel de ville en 1970.

1995 : Construction de deux pavillons neufs pour la résidence Saint Joseph. En hommage aux sœurs de Saint Vincent de Paul qui ont tant œuvré par le passé, ils s’appellent : Pavillon Sœur Jeanne DESREUMAUX et Pavillon Sœur Elisabeth LE FLOCH. Le déménagement dans ces locaux a lieu en 1996. L’ancienne résidence Saint Joseph est démolie en avril 2004.

1996 (1er août) jusqu’au 15 septembre 2019 : 13 sœurs de la Providence – Nicolas Barré ont été accueillies successivement dans les logements de Notre-Dame de Lourdes.

1997 : Le Stade Sottevillais Cheminot Club Omnisports est nommé « Stade Jean Adret », adjoint aux sports de 1968 à 1983 (décédé le 18 décembre 1996).

1998 : l’Atelier 231 (Centre National de Arts de la Rue), a été inauguré les 19 et 20 novembre par Catherine Trautman, ministre de la Culture. Architectes : Bernard Grimaud et Laurent Israël. Cette ancienne chaudronnerie de fer, infime partie des anciens atelier « Buddicom », construite en 1878, est racheté en 1994 par la Ville pour devenir « Atelier 231 », en hommage à la locomotive « Pacific 231 » entretenue ici. C’est un lieu dédié aux artistes de théâtre de rue. L’Atelier 231 est reconnu par le Ministère de la Culture dès 2005.

1998, en septembre : Inauguration du FRAC, place des Martyrs de la Résistance, dans l’ancien magasin du dépôt des tramways, après rénovation. Sur ce terrain de forme triangulaire, les autres bâtiments du dépôt ont été démolis en 1999, remplacés en 2002 par des immeubles d’habitation.

2000, le 15 septembre : Fusion des trois anciennes paroisses de Sotteville (Notre-Dame de l’Assomption, Notre-Dame de Lourdes et Saint Vincent de Paul) pour devenir la paroisse Bienheureux Nicolas Barré de Sotteville-lès-Rouen.

2001 : Les Sottevillais Joséphine et Edouard Vain sont nommés « Justes parmi les nations » pour avoir sauvé Isaac et José Mizrahi.

2002 : Le square Roland Tafforeau (maire de 1947 à 1983) et la stèle situés au pied des immeubles Garibaldi sont inaugurés pour rendre hommage à ce « Maire de la reconstruction ». La stèle a été sculptée par Michel Natier. Mais, mi-avril 2025, la statue de Roland Tafforeau a été volée.

2004, le 11 septembre : Inauguration de la nouvelle bibliothèque municipale (médiathèque) réalisée par l’architecte Henri Gaudin.

2004 en avril : Démolition de l’ancienne résidence Saint Joseph.

2006 : Démolition de l’internat du lycée Marcel Sembat. Cette date marque le point de départ de la rénovation/restructuration du lycée, qui sera terminée en 2011.

2006 : Construction d’immeubles rue de Trianon et place de Martyrs de la Résistance, après démolition du mythique bar-restaurant « Le Cheval Noir ».

2007, dans la nuit du 13 au 14 juillet : Incendie criminel de la station service de la rue Mendès-France. Les explosions des bouteilles de gaz avaient impressionné les habitants de toute la rive gauche. Ce bâtiment incendié a été démoli le 15 septembre 2008.

2008, le 3 octobre : inauguration de la rénovation de la crypte de N.D. de Lourdes et de ses vitraux.

2008, en juillet : Démolition du temple protestant (église réformée) rue Garibaldi qui datait de la Reconstruction, pour construction de la résidence Capréra.

2009 : Création de la place Gilles Martinet

2010, en avril : Fermeture du triage de Sotteville (la fin du tri par gravité). L’ouverture à la concurrence en 2006 a eu pour conséquence une chute vertigineuse du fret ferroviaire, et le fret routier étant devenu bien plus rentable.

2011, en février : Ouverture des nouveaux ateliers carrosserie et mécanique du lycée Marcel Sembat, avec toit végétalisé suite à la rénovation/restructuration du lycée. La nouvelle cantine avait ouvert en janvier 2009 et le nouvel internat en septembre 2009. La restructuration du lycée Marcel Sembat avait débuté en 2006

2011 : Démolition du magasin Netto rue Garibaldi, précédemment Intermarché et Prisunic encore avant, pour construction d’immeubles en 2013/2014. Il avait été construit à la toute fin des années 60 sur l’emplacement de jardins maraîchers.

2011/2012 : Réfection de la plate-forme du métro

2012, le 11 mars : Assassinat à Toulouse du militaire sottevillais Imad IBN ZIATEN, première victime de la vague terroriste.

2012/2013 : Remplacement des anciennes rames de métro Alsthom TFS (bleues) datant de 1994 par les nouvelles rames Alstom Citadis (blanches).

2014, le 18 janvier : Inauguration du Gymnase Municipal, 38 rue Gaston Contremoulins, conçu par l’architecte Gilles Thorel. Le chantier avait débuté fin 2012. L’ancien gymnase de la Sottevillaise, à l’angle des rues Jean-Hyacinthe Vincent et Hoche, a été démoli début 2018.

2014 : Luce Pane est élue maire

2016 : Le centre municipal de santé est dénommé « Docteur Bernard LAWDAY », chevalier de la Légion d’honneur et ancien adjoint au maire, décédé le 1er mai 2014, à l’âge de 88 ans.

2017 (Juin et Juillet) : Démolition de l’ilot Quesnay / Blum / Méridienne Bugnot. Début de la construction d’immeubles en février 2018

2017, le 21 septembre : Inauguration du bâtiment « L’Orée du Bois » du centre hospitalier du Bois-Petit. Il s’agit de la rénovation, agrandissement et mise aux normes du bâtiment historique. Les travaux préparatoires avaient commencé en 2012 puis le gros œuvre en 2014. Pour sa réhabilitation, le bâtiment a été détruit tout en conservant la façade historique datant de 1911.

2017 (fin) : Début de la démolition de l’îlot Raspail / Hugo / Boieldieu, pour construction de la résidence Charlotte Perriand.

2018, en février : Début du chantier du gymnase du lycée Marcel Sembat

2018, le 12 février : Début des travaux préparatoires au réaménagement de la place de l’hôtel de ville : assainissement, électricité haute et basse tension, eau potable. Le 16 juillet, le chantier réel de la place débute, avec déménagement d’une partie du marché dans le Bois de la Garenne.

2018, le 14 mai : Début du chantier de reconversion de l’hippodrome des Bruyères en parc urbain.

2018, le 6 juin : Ouverture du magasin LIDL à l’emplacement de l’entreprise Sematrans, rue Arago, démolie en janvier 2018

2018 : Construction d’un nouveau technicentre par la Région Normandie et SNCF Mobilités. C’est un atelier de maintenance des trains OMNEO et TER circulant entre Paris et la Normandie : 6 voies intérieures, 7 voies extérieures. La première rame y est entrée le 13 février 2019. Inauguration le 30 juin 2020 de la deuxième phase de travaux comportant 4 voies supplémentaires.

2018, le 6 novembre : Démolition de l’ancienne gendarmerie, datant de la fin du XIXè siècle, rue Victor Hugo. En 1984, elle avait déménagé dans de nouveaux locaux, rue Jean Jaurès. L’ancienne gendarmerie avait alors été reconvertie en locaux associatifs.

2019, en mai : Mise en service de la nouvelle « Place des Bruyères », carrée, remplaçant le rond-point des Bruyères.

2019, le 23 juin : Inauguration de la place de l’Hôtel de Ville rénovée .

2019, le 16 novembre : Inauguration de la 3ème Maison Citoyenne « Grenier-Voltaire » et de l’atelier vélo de l’association « Guidoline » rue Pierre Corneille

2020, le 17 mars : Début du confinement, qui durera 2 mois. Cette date marque le début de l’épidémie de Coronavirus (Covid-19).

2020, le 28 juin : 2ème tour des élections municipales, initialement prévu le 22 mars, reporté à cause du confinement. Le premier tour avait eu lieu le 15 mars. Luce Pane est réélue maire.

2020, le 23 septembre : Le «  Champ des Bruyères » a été ouvert et inauguré.

2021 : Construction de la résidence Denise Bloch rue du Cours, là où était la maison de Joséphine et Edouard Vain, démolie en 2019, qui ont caché des enfants juifs, Isaac et José Mizrahi.

2021, en juillet : Création d’un giratoire au carrefour des rues Salva / de la Libération / de Trianon.

2022, le 8 mai : Inauguration des treize Pavés de Mémoire ou «Stolpersteine», conçus par l’artiste berlinois Gunter Demnig, rendant hommage aux familles juives déportées et exterminées pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils sont incrustés dans les trottoirs sottevillais, aux trois adresses des familles avec enfants : les Kavayero, Mizrahi et Cohen.

2023, le 27 mai : Inauguration de la stèle à Pierre Bourguignon, maire de 1989 à 2014, à l’angle des rues Léon Salva et Philippe Lanoux.

2023, pendant l’été : Démolition du Dépôt des locomotives

2023, le 7 octobre : Inauguration du skatepark Madeleine Larcheron dans le Bois de la Garenne

2024, le 23 mars : Alexis Ragache est élu maire, suite à la démission de Luce Pane.

2024, le 8 aout : Les ouvriers du chantier de réaménagement des avenues des Martyrs-de-la-Résistance et des Canadiens, qui a duré de 2023 à 2025, ont mis à jour un morceau des rails du réseau de l’ancien tramway de Rouen.

2024, le 6 septembre : Démolition du presbytère de la rue Raspail pour construire un immeuble sur cet emplacement. Les salles paroissiales accolées avaient été démolies en novembre 2023 pour laisser place à la construction d’un premier immeuble. Le nouveau presbytère (Maison Paroissiale) a été construit au 19 rue Littré, à l’emplacement d’anciens ateliers municipaux, ouvert en août 2024.

 


18 commentaires

  1. Bonjour à Vous.
    Merci beaucoup pour cet historique qui nous remémore certains faits oubliés et/ou méconnus. Pas encore tout lu, mais impressionnant.

  2. Bonjour, très intéressant… vous ne citez pas la construction des Castors, de part et d’autre de la rue Émile Kahn, ainsi que la construction du groupe scolaire Ferdinand Buisson…. Avez-vous des éléments datés pour cette période ? Merci

    • Bonjour Véronique,
      J’ai ajouté toutes ces dates au fur et à mesure de les avoir relevées dans les livres et autres supports fiables. Les dates manquantes viennent simplement du fait qu’elles n’apparaissent pas dans ces documents.
      Mais vous avez raison de mettre ces lacunes en évidence, cela me permettra de faire des recherches plus poussées et mettre plus tard à jour la liste des dates.
      Cependant, pour répondre à vos questions, on peut se donner une approximative en regardant les photos aériennes de l’IGN sur le site Remonter le temps : https://remonterletemps.ign.fr/telecharger
      Je suis allé y faire un tour : sur la photo de 1956 il n’y a ni école ni Castors, et sur la photo suivant en 1961 les deux sont présents.
      Laurent

    • Bonjour,
      Ce serait bien de rendre hommage à P. Duchemin pour le travail colossal qu’il a fait dans sa monographie de sotteville en 18ç » ou au moins ciité l’ouvrage en référence

    • Dans le livre de Guy Pessiot sur l’histoire de la rive gauche (disponible à la bibliothèque), p 255 vous trouverez un photo aérienne qui nous donne un indication puisqu’on y voit au fond le quartier Buisson construit pour moitié et le début des maisons Castors juste au dessus de CH du Rouvray

      • Merci pour cette observation. Je pense que vous parlez de la photo de la page 256 exactement, qui date de 1955. On peut donc situer le début de la construction du quartier des Castors en 1955, ou peut-être 1954.

  3. Bonjour
    Précisions : Pour le raid du 17/08/42, il s’agit de la 8è USAAF qui a bombardé dont le fameux B17 Yankee Doodle que beaucoup de gens font en maquette. C’était leur première sortie en Europe.

  4. Il n’y a rien également sur l école provisoire du toit familial, école en bois, ou certains élèves de la cité des castors ont usé leur fond de culotte approximativement en face de l entrée actuelle du lycée Jean Zay

    • Bonjour Didier,
      La construction de ce document est basée sur les dates, et comme cette école n’est présente que dans les souvenirs des enfants du Baby Boom (vous êtes le 2ème à m’en parler, je n’en avais pas connaissance avant car dans aucun bouquin), ce n’est pas possible d’écrire quoi que ce soit à ce sujet (pas de date, pas de photo). J’aurais bien aime en faire un article dédié un jour car elle a l’air d’avoir marqué les esprits cette école, mais il faudrait des éléments précis. Il y a d’autres sujets qui sont seulement dans les mémoires et qu’il serait intéressant de parler mais qui manquent d’éléments précis (la passerelle provisoire de Sembat, la salle des fêtes du bois de la Garenne, les écoles provisoires Bayard et Jeanne d’arc au chateau des Marettes…).
      Laurent

  5. Puisque plusieurs d entre nous parlent des écoles: rue des frères Canton l école Jeanne d arc pour les filles et les orphelines des sœurs de St Vincent de Paul a été construite vers 1946?
    Elle était composée de baraquements offerts par les suédois ou américains
    Qui s en souvient

  6. le bombardement de 1942
    Voir un documentaire sur RMC découverte le 12 mai à 21 h
    vous pourrez le retrouver en replay
    très intéressant pour les témoignages et l’enjeu politique pour les Américains
    Cécile B.

  7. Bonjour, je n’ai pas vu de date au sujet de l’école de danses et de musiques qui a été installée dans une ancienne école primaire en partie détruite après la deuxième guerre mondiale .

  8. Je viens de découvrir votre historique, passionnant.
    Rouennais de la Rive Gauche, j’ai passé ma jeunesse en face de la dernière cheminée de filature et l’ai vu détruire, brique par brique. Nous habitions au 29, rue de Sotteville, Rouen. Imprimerie Pietrini depuis 1946.
    J’ai connu le réveil par les hennissements, les livraisons avec des plateaux attelés aux chevaux démarrant tôt, en particulier par le livreur S.N.C.F. surnommé « le père 100 sous (pourboire). Je l’ai vu inaugurer son camion électrique… (revoir Jour de fête de Jacques Tati). Beaucoup de changements depuis.

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