L’usine Bertel, fleuron de l’industrie textile

Sotteville-lès-Rouen, et plus largement la rive gauche, a longtemps été une cité où le textile était une des principales activités.
L’industrie a fait son apparition à Sotteville en 1804 avec la fondation des établissements de tissage du coton Bertel installés par Victor Bertel, puis mécanisés en 1838.
En 1855, une usine moderne a été construite rue Victor Hugo sur 49 000 m² dont 29 400 m² couverts.

En 1868, une grève de très grande ampleur est déclenchée à propos des salaires. A cette époque les conditions de vie étaient très difficiles (8 ménages sur 10 étaient endettés).

Personnel devant les établissements Bertel - Sotteville-lès-RouenLe personnel devant l’entrée de l’usine ▲

Une cité ouvrière adjacente a été construite en 1927 rue Tirard.

L’usine a été entièrement détruite durant les bombardements de la seconde guerre mondiale. Elle a été reconstruite en 1953.

En 1963, les établissements entrent dans le groupe belge UCO. La production est alors réorientée vers la fabrication de tissus haut de gamme. Ils étaient considérées comme une usine modèle pour la seconde moitié du XXe siècle.

En 1981, Bertel abandonne la filature (471 licenciements) au profit du tissage. La fermeture définitive l’année suivante se solde par la mise au chômage des 240 derniers salariés.

(d’après Actuacity et la fiche patrimoine municipale)

Usine Bertel - Sotteville-lès-RouenGravure de l’usine de 1855 ▲  L’usine de 1953 (reconstruite sur la même superficie) partiellement rasée en 1987 pour la construction d’un lotissement. Les bâtiments qui subsistent sont convertis en « parc d’activité » ▼

Parc d'acivité Bertel - Sotteville-lès-Rouen

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16 commentaires

  1. Au cours de l’une des dernières années d’existence de l’usine Bertel, une visite des ateliers avec fonctionnement des machines a été proposée. J’y suis allée avec ma mère. Nous savions déjà que c’était la fin de cette grande entreprise si importante pour Sotteville.

    • Bonsoir Christine,

      J’ignore si ce qui suit vous parlera mais je fais des recherches à temps perdu sur les Éts Bertel. Pour ce faire, j’ai besoin de contacts, principalement oraux, avec les anciens. Ils se comptent désormais sur les doigts des mains (d’UNE main ?). Mon père (1904-1981) y a travaillé lui-même de 1926 à 1969 en tant qu’adjoint de M. HAREL, chef du tissage († vers 1969). Toute mon enfance (je suis né en 1952) a été sottevillaise pour avoir habité deux fois aux  » pavillons Bertel « , devenus aujourd’hui respectivement les 173 et 209 rue Hyacinthe Ménager.

      J’ai quitté Sotteville en 1974.

      Si vous connaissez donc des personnes susceptibles de me parler de Bertel :
      – soit pour y avoir travaillé
      – soit pour être enfants, petits-enfants) de personnes y ayant travaillé
      – soti aussi en tant que détentrices de documents

      , ce serait un service à me rendre.

      TOUTEFOIS, je suis aussi très preneur de tout DOCUMENT de toute nature : tracts syndicaux, photos (vidéos si je suis né sous une bonne étoile), coupures de presse, factures, bons de livraison, correspondance commerciale… Que sais-je encore ?

      À l’avance, merci à tous ceux qui répondront à cet appel.

      • bonjour j y ai travaillé du 01/02/1973 au 30/11/1982 à l apprêt et au lainage puis les rames et la sanforiseuse on y a créé une belle équipe de foot .je n ai plus jamais retrouvé l ambiance fabuleuse de cette usine .comme chef j ai eu mr Fessard et mr Leroux .

      • bonjour moi j ai travaillée chez Bertel a 14 ans comme bacleuse puis tisserande d abord sous les ordre de monsieur Maning puis de roger Graves et j ai connu mon mari la bas il etait distributeur de canettes puis monteur de chaine je n ai aucun document sauf dans ma tete le directeur etait monsieur Harel waouhhhh que de souvenirs

      • Bonjour, comme vous je suis à la recherche de documents et surtout de photos pour y retrouver peut-être celle de mon arrière grand-père Jean Baptiste FEUILLY qui avait un poste à responsabilité comme chef de tissage voire plus et qui résidait au sein de l’établissement. Merci, pour les informations que vous pourriez me fournir. Cordialement

      • Bonjour, votre message date et je le découvre maintenant en faisant des recherches sur cette usine. En effet mon arrière grand-père y a travaillé et y a été le Directeur Général en 1918 à l’âge de 21 ans et jusqu’en 1944, année de sa destrution par les bombes (nuit du 18 au 19 avril) Sotteville était ravagée ! Il s’est attelé avec le nouveau directeur à la reconstruction de cette usine qui a repris son activité en 1948. Il a reçu en reconnaissance la Légion d’Honneur jusqu’au cadre d’officier.

      • Bonjour,

        Mon arrière grand-père, Jean-Baptiste Come FEUILLY occupait dans les années 1920 le poste de directeur de tissage aux usines Bertel. Toutes les infos sont  les bienvenues ainsi que des photos du staff de l’époque car je n’ai aucune photo de lui. D’avance merci Cordialement C. BARNIER

      • Moi j y ai travaillé de mars 1973 à 1982, au tissage comme bacleuse, rafleuse, chef Roger Graves et Allainck, la contre maitresse Marilou, je me suis marrée, j avais 16 ans, ensuite après mon divorce (Huet), j ai été couturière, puis avec Mr Longuemare, il y a vaut Jacqueline, Muguette…. Moi j ai un document de la fermeture de l usine… mo adresse mail :
        poullard.pro@gmail.com
        Cordialement,

  2. bonjour.

    Je suis en train de lire le livre biographique de la petite fille d’un employé de chez Bertel.

    Il S’agit de la vie et le point de vue d’un ouvrier expatrié, employé chez Bertel d’abord au Maroc puis à Sotteville dans les années 70.

    Ce livre est éclairant quant à la vie de labeur à l’usine Bertel même s’il n’est pas à proprement parlé documentaire.

    magnifique ouvrage et écriture

    reference du livre : L’aller simple de Naomie Bennasser, éditions « la p’tite Helene »

    Isbn 9782378391928

    Si cela peut éclairer….

    Anne Bossard Héritier

    • Merci pour ce mail. Je n’étais pas au courant de la parution de cet ouvrage que je vais vite me procurer. CordialementC. BARNIER

      • Je pense qu’il faut malheureusement le commander car il a été tiré en un relativement petit nombre pour débuter. Il est magnifiquement écrit.

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